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dimanche 16 juillet 2017

Il y a bientôt 60 ans l’Afrique disposait d’elle-même ! Pieter Kerstens




Et à voir, à lire ou à entendre tout ce que les médias nous servent depuis des années à ce propos, on pourrait croire que seuls les Européens seraient les responsables de l’état de délabrement que les pays africains connaissent aujourd’hui.

Le devoir d’oubli paraît s’être substitué au devoir de mémoire et rares sont ceux qui font état des rebellions et des massacres qui ont permis ces indépendances, souvent durant de longues années pendant lesquelles les colons n’avaient qu’une alternative :  « la valise ou le cercueil » !

Quelques grands artisans de l’indépendance africaine :

Francisco Macias N’Guema  en Guinée Equatoriale ; Kenneth Kaunda  en Zambie ; Kwame N’Khruma  au Ghana ; Sekou Touré en Guinée ; Mengistu Hailé Mariam en Ethiopie ;Jomo Kenyatta  au Kenya ; Samora Machel  au Mozambique ; Robert “Bob”  Mugabe au Zimbabwe ; Djafar-Al-Nimayri  au Soudan ; Jean Bédel  Bokassa  en République Centrafricaine ; Idi Amin Dada  en Ouganda ; Mathieu Kérékou  au Bénin ; Amilcar Cabral en Guinée Bissau ; qui, pour beaucoup d’intellectuels de « gôche » sont désignés comme des libérateurs et des exemples de lutte contre l’oppresseur, ces bouchers affiliés à l’Internationale Socialiste.

L’EUROPE AUX EUROPÉENS, L’AFRIQUE AUX AFRICAINS !
Les multiples affrontements qui se développent de la Lybie à l’Afrique du sud et du Nigéria à la Somalie, en passant par le Soudan, la République Démocratique du Congo ou encore le Mali, trouvent leur origine dans le découpage des frontières imposé par l’administration coloniale. Mais l’essentiel de ces affrontements sanglants se trouve dans les racines séculaires des tribus et des conflits entre chasseurs/cueilleurs et pasteurs/éleveurs.  Par son aveuglement droits-de-l’hommiste, l’Occident a laissé les multinationales occuper le vide créé par l’expulsion des colons.  Aujourd’hui la Chine accapare le terrain africain, de l’Algérie à la Zambie et du Sénégal à la Tanzanie, au grand désespoir des bonnes consciences de l’ONU.
Il n’est pas tolérable que le contribuable européen paye l’addition des errements du cours du cacao ou de l’huile de palme, ni même que le maraîcher de Plougasnou soit sacrifié au profit des légumes du Sénégal ou du Kenya , de même que les arboriculteurs italiens, espagnols ou français subissent la concurrence des fruits de Côte d’Ivoire, du Maroc ou d’Afrique du Sud.
Pourquoi doit-on absolument acheter le gaz d’Alger plus cher ?
L’Afrique dans son ensemble a obtenu son indépendance en massacrant les toubabs, les pieds noirs et les muzungus.  Les potentats et les roitelets locaux se sont construit des fortunes grâce aux aides européennes et sur le dos de leurs populations.  Ils ont laissé tomber en ruines les hôpitaux, les ponts, les voies de chemin de fer ou les écoles édifiés par les européens.  Du temps des colons, ces pays connaissaient, pour leur grande majorité, l’autosuffisance alimentaire et un réseau routier utilisable même durant la saison des pluies, ce qui n’est plus le cas en 2017. Pourquoi ?
A lui seul le barrage d’Inga sur le fleuve Congo pourrait alimenter en électricité plus de 10 pays voisins et 150 millions d’habitants !  Encore faudrait-il un accord entre ces 10 présidents, rois, maréchaux, ou colonels.  Est-ce inimaginable ?  Pourquoi avoir attendu 25 ans ?
Ce qui se passe depuis de longues années dans plus de 20 pays africains ne concerne en aucune manière l’ouvrier de Saint-Nazaire, l’instituteur de Porto, le docker d’Anvers ou le facteur d’Athènes.  A chacun ses problèmes et ses responsabilités à assumer en bon père de famille !
C’est l’Union Africaine (U.A) née en 2002 des cendres de l’Organisation de l’Unité Africaine
(Créée en 1963 à Addis-Abeba) qui seule est chargée de régler ses conflits locaux.  Que certaines ethnies se trouvent menacées dans leur identité, que des populations se défendent parce qu’elles sont attaquées, quoi de plus normal.  C’est aussi ce que nous, Européens, constatons tous les jours dans nos quartiers : l’invasion de notre économie, le métissage de notre population et l’insécurité permanente dans nos écoles, dans nos rues et dans les transports publics ; trois aspects de notre quotidien imposés par les charlatans du mondialisme et les gourous du multiculturel et du « vivre ensemble ».

JOSEPH KABILA OU MOISE KATUMBI ?
La communauté internationale (vous et moi) est systématiquement sollicitée pour mettre la main à la poche afin de pallier aux carences des états africains, dont la gabegie n’égale que leur incompétence abyssale.  Il faut par ailleurs se souvenir qu’en 2006, les élections présidentielles en R.D.C avaient coûté la bagatelle de 350 millions d’Euros -réglés par l’Union Européenne- et encore en 2011 avec un  coût de 500 millions €, deux scrutins très contestés où Joseph Kabila-Kabangé  l’avait emporté haut la main.
* Mais où sont donc passés tout le matériel informatique et le mobilier, achetés à ces occasions ? * Pourquoi encore un budget de 600 millions € pour les élections de 2018 et payables par qui ?
* La situation économique, sanitaire ou financière en R.D.C sera-t-elle meilleure en avril 2018 qu’en Octobre 2006 ?
* La corruption aura-t-elle disparue ?  La MI.BA fonctionnera-t-elle enfin ?  Le réseau routier sera-t-il réparé ?  Les congolais seront-ils satisfaits ?  Et la malaria sera-t-elle éradiquée ?
Mais d’ores et déjà on peut être persuadé que Joseph Kabila Kabangé « le Raïs » se succèdera à lui-même…contre l’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi.
Pour ma part, j’approuve les déclarations répétées en son temps par Karel De Gucht, ancien commissaire européen, sur l’incompétence de certains dirigeants africains à gérer leur pays et leur corruption invétérée.
Il faut exiger l’arrêt immédiat de toute forme d’aide financière à l’Afrique, dénoncer tout chantage aux prétendus devoirs ou dettes morales de l’Europe vis-à-vis des pays sous-développés, appeler au retrait de toutes les ONG de la région des Grands Lacs et refuser catégoriquement cette prétendue culpabilité que nous aurions envers les peuples d’Afrique ou d’ailleurs.  Il est grand temps qu’ils se prennent eux-mêmes en mains, avant de tendre la main.
Comme l’avait très justement confirmé Koffi Yamgnane (ex-ministre de Jospin) quand il s’était présenté à la Présidence du Togo en 2010, de nombreux chefs de villages lui avaient avoué :

«  Koffi, c’était quand même mieux du temps des Blancs ! »

Ça sent le gaz et le pétrole !

Comme dans la majorité des pays africains, les multinationales américaines, appuyées par les services gouvernementaux de Washington, exercent leur hégémonie là où se trouve l’or noir.
Les conflits qui perdurent au Moyen-Orient en sont la conséquence directe, ajoutés aux idées fixes des néo-cons yankees, alliés des sionistes, qui ne veulent absolument pas d’une entente entre Téhéran, Bagdad et Damas et d’un gazoduc (un projet irano-syro-russe) reliant South Pears  en Iran à la Méditerranée.  Les victimes civiles de cette guerre sont surtout des enfants !

Pieter Kerstens