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jeudi 22 juin 2017

Le mariage entre un catholique et un athée peut-il fonctionner ?


Y-a-t-il un avenir pour un couple mixte, quand l'un est croyant et l'autre pas ? La réponse ne tient qu'à un seul mot : le respect ! Explications...

Dans un entretien initialement publié sur la version polonaise d’Aleteia, le père Zbigniew Kaplanski, recteur du centre pastoral Famille des Familles de Varsovie, s’est exprimé sur les risques que peut comporter le mariage d’une personne catholique avec une personne incroyante ou d’une confession différente. Sa réponse : c’est un chemin difficile mais pas impossible. Le respect mutuel et un témoignage de vie authentique sont les clés pour qu’un mariage de ce type réussisse…
Selon le père Kaplanski, il s’agit avant tout de savoir s’il s’agit de la bonne personne ou non. Si Jean, qui est dans le doute et la recherche, aime Rachel, catholique, alors tout ce qui est important pour elle, le sera pour lui aussi. Ainsi, le mariage à l’église et l’engagement formulé devant l’autel auront une grande importance pour lui aussi.
« Nous essayons de nous assurer qu’un athée ne fasse pas semblant d’être croyant, qu’il soit honnête, et qu’il promette de rester avec sa femme « jusqu’à ce que la mort les sépare », explique encore le prêtre. Tout dépend donc de Jean, s’il se respecte lui-même et s’il respecte sa parole. « Si c’est le cas, l’expression de l’engagement, le pacte, comme nous l’appelons, servira de lien ».
En revanche, si cet homme ne respecte pas sa parole, qu’il ne se respecte pas lui-même, alors il ne respectera pas non plus le serment solennel qu’il a prêté. Il ne sera lié ni par cette promesse ni par aucune autre. En revhanche, si Jean respecte Rachel, alors il respectera ses croyances et le sens de son expérience spirituelle. La première règle (absolument pas religieuse) dit que s’ils veulent vivre en harmonie, ils doivent adhérer aux principes de la personne en suivant les règles les plus difficiles. Le père Kaplanski raconte : « J’ai lu cette sagesse il y a une trentaine d’années, sûrement dans un texte bouddhiste à propos de la famille. Au fil des années passées au ministère pastoral, je me suis rendu compte que si les deux époux agissent de cette manière, leur couple va bien ».

Un exemple : « Si vous aimez une personne, alors respectez ses valeurs et ses règles, et aidez-la à les suivre. Donc si votre fiancé est végétarien, ne cuisinez pas un rôti tous les dimanches et ne faîtes pas la tête quand il arrive avec la salade et les oeufs. De même, il ne fera pas la tête quand vous lui direz : « C’est dimanche, je vais à l’église. » Je connais des familles où, quand la maman catholique est malade, le père athée amène les enfants à l’église et attend la fin de la messe pour les ramener à la maison. Si vous aimez une personne, vous l’aidez à respecter ses principes. Donc lorsque vous êtes chez des amis et que vous entendez votre fiancé dire : « Chérie, tu as la messe à 18h, nous devons y aller », alors que vous savez qu’il aimerait rester un peu plus, vous savez que cet homme vous respecte et est attentif à ce qui est important pour vous. »
La foi se transmet par des actes au quotidien, pas par des paroles. Le père Kaplanski connaît des personnes qui ont un rêve caché : celui que leur conjoint se convertisse. « Cela arrive, mais je dois admettre que je n’ai jamais vu la théologie convertir qui que ce soit », dit-il. Il s’agit toujours d’une personne qui montre ce qu’est la foi par ses actions. Celui qui croit en Dieu, un jour, pourrait entendre : « Ta vie est tellement merveilleuse… j’aimerais avoir la même ». Ainsi, un athée va découvrir ce qu’est la foi grâce son conjoint, pour qui elle revêt une grande importance.

Le père Kaplanski conclut : « Je vois parfois un incrédule qui se rapproche de la foi sans s’être converti, et qui commence à mieux comprendre. En partageant sa vie avec un croyant, il apprend par exemple que les principes moraux ont un sens bien plus profond et une raison d’être rationnelle… »

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