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vendredi 23 juin 2017

Danemark – Les mariages LGBT pourraient à termes être dangereux pour l’Eglise catholique



Au Danemark, la légalisation du « mariage » des paires de même sexe en 2012 s’est accompagnée de la mise en place de cérémonies religieuses pour marquer ces unions dans le cadre de l’Eglise protestante danoise, compétente pour tenir les registres d’état civil dans le pays. Le petit pays nordique connaît depuis lors une progression régulière du nombre des couples gays « mariés » religieusement. Le nombre total atteignait 416 célébrations en 2016 : on est passé de 51 « mariages » gays en 2012 à 105 en 2016, avec une augmentation continue. Selon l’évêque catholique de Copenhague, cette évolution pourrait être lourde de menaces pour l’Eglise catholique.
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Pour l’heure, seule l’Eglise évangélique luthérienne du Danemark organise ces cérémonies, les autres dénominations chrétiennes ainsi que les juifs et les musulmans étant exemptés de ce qui constitue une obligation paroissiale sinon personnelle pour les pasteurs concernés.
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Une autre question se pose au Danemark, où la petite communauté catholique de 45.000 âmes est aujourd’hui en butte à un certain nombre de vexations qui annoncent de possibles atteintes à ses droits. Tout en notant, amusé, que les Danois apprécient la personnalité du pape François à qui ils « pardonnent » en quelque sorte d’être catholique et de rappeler des points de doctrine, Mgr Czeslaw Kozon, l’évêque catholique de Copenhague, le seul du Danemark, craint des changements à venir, notamment sur le plan des mariages.
Le Danemark en voie de rejeter le principe de tolérance religieuse sous l’effet de la dictature LGBT
John L. Allen de CruxNow.com rapporte les propos de Mgr Kozon sur un projet de loi sur l’enregistrement civil de toutes les dénominations religieuses du Danemark, qui en son état actuel exigerait que toutes les entités religieuses soient gouvernées par un bureau démocratiquement élu. L’Eglise catholique ne peut évidemment se soumettre à une telle exigence, ce qui pourrait la conduire à perdre des privilèges financiers et fiscaux mais aussi le droit de célébrer des mariages valides sur le plan civil et de bénéficier d’exemptions par rapport aux lois d’immigration consenties au clergé et aux religieux en provenance de pays tiers. En son état actuel, le projet de loi qui viendra en discussion à l’automne affirme explicitement que l’Eglise catholique ne sera pas contrainte à ordonner des femmes ou à célébrer des mariages de couples de même sexe, mais selon Mgr Kozon, cette tolérance pourrait ne pas durer
« Je peux facilement imaginer que d’ici à quelques années, ces enseignements puissent être considérés comme incompatibles avec les soi-disant “valeurs danoises” » – à partir de là, il ne faudrait pas grand-chose pour que dans l’esprit de certains, on en vienne à considérer les positions de l’Eglise comme délictuelles dans ces domaines, explique-t-il, ajoutant que cet état d’esprit règne déjà au Danemark parmi ceux qui dénoncent la possibilité pour un pasteur luthérien de refuser de célébrer un « mariage » homosexuel.