"A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines." Léon XIII, Rerum Novarum
Alors rappelons-nous :
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le 22 juin 431 : ouverture du Concile d'Ephèse.
Le concile est ouvert par le patriarche Cyrille d'Alexandrie. Ce concile rappelle l'affirmation de Marie Mère de Dieu.
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le 22 juin 1276 : décès du Pape Innocent V.
Pendant
son court pontificat de 5 mois, il a le temps d'apaiser la querelle
entre guelfes et gibelins en Italie. Après sa mort, le peuple le vénère
comme saint et Léon XIII le proclame bienheureux en 1898. Il repose à
Rome en la basilique Saint-Jean-de-Latran.
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le 22 juin 1372 : victoire Navale franco-castillane de la Rochelle.
Totalement
oubliée, cette bataille permet à Charles V d'avoir la maîtrise des mers
de Calais à la Guyenne contre les Anglais, Elle nous est en outre
connue grâce à Jehan Froissart.
Deux
seigneurs locaux Arnaud d'Albret et Jean d'Armagnac, acceptent mal une
levée d'impôts du Prince Noir fils d'Édouard III. Ce dernier, à qui est
présentée l'affaire, ne veut rien savoir. Les Français demandent justice
et appui au Roi de France le suzerain d'Edouard III. Charles V saisit
l'occasion pour relancer la guerre en 1369. Bien qu'en infériorité
numérique, les franco-castillans ont des navires bien plus maniables.
Ils tendent une embuscade aux Anglais dont la flotte approche de La
Rochelle, anglaise depuis le Traité de Brétigny. A la fin de la journée,
la victoire est totale. Pembroke, le chef anglais est fait prisonnier.
Ayant la maîtrise des mers, Charles V va pouvoir lancer la reconquête du
Poitou. Le lendemain, le connétable Bertrand du Guesclin réussit à
pénétrer dans La Rochelle.
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le 22 juin 1476: Charles le téméraire est battu à Morat.
Les
alliés de Louis XI, les membres de la Confédération suisse infligent à
Charles le Téméraire une cuisante défaite à Morat. Ce dernier perd la
vie peu de temps après, à Nancy.
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le 21 juin 1627 : Richelieu, par ordre du Roi, s'attaque aux duellistes.
Le
comte de Montmorency-Bouteville, 27 ans comptant 22 duels à son actif,
est décapité place Royale, avec son cousin, le comte de Rosmadec des
Chapelles, 29 ans. Le cardinal veut ainsi mettre un terme à l'hécatombe
que provoquent les duels chez les jeunes nobles, qui privent ainsi le
Roi de ses meilleurs soldats. Au XVIIème siècle, huit édits royaux
condamneront le duel. Il faut rappeler que la noblesse paie l'impôt du
sang; la vie d'un noble ne lui appartient pas. Entre 1589 et 1608, les
duels feront environ plusieurs milliers de victimes ! Aussi Louis XIII a
refusé sa grâce, malgré les supplications de nombreux grands du
Royaume. Le Roi écrit même pour clore les suppliques :
"Combien
de nobles et bonnes maisons ont été éteintes ! Et que l'excès en fût
arrivé à ce point que les plus grands de mon royaume fussent sujets à
être provoqués au combat sans nulle cause ni fondement. Tous ces
désordres parvenus à cette extrémité, faute de punition, m'ont forcé de
laisser agir la justice, en quoi Dieu sait combien mon esprit a été
agité et combattu..."
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le 22 juin 1633 : procès de Galilée.
La
sentence est rendue au couvent dominicain de Santa-Maria, ce jour là.
L'affaire devient, avant même la révolution, un exemple de
désinformation pour discréditer l'Eglise catholique et montrer que la
science et la foi sont incompatibles. Qu'enseigne-t-on à l'école sur le
sujet ? Jean Sévillia dans son livre Historiquement incorrect, (Ed. de la loupe, page 96 à 129) rappelle ce qu'écrivait Arthur Koestler dans Les somnambules en 1961 : « Galilée
n'a pas inventé le télescope. Ni le microscope, ni le thermomètre. Ni
l'horloge à balancier. Il n'a pas découvert la loi d'inertie ; ni le
parallélogramme de forces ou de mouvements ; ni les taches du soleil. Il
n'a apporté aucune contribution à l'astronomie théorique, il n'a pas
laissé tomber de poids du haut de la tour de Pise, il n'a pas démontré
la vérité du système de Copernic. Il n'a pas été torturé par
l'Inquisition, il n'a point langui dans ses cachots, il n'a pas dit
« Eppur si muove »(*), il n'a pas été un martyr de la science. »
(*) «et pourtant elle tourne » phrase apocryphe de l'italien Giuseppe Baretti écrite à Londres en 1757, selon Jean Sévillia.
En
fait au XVème siècle, Nicolas Copernic, prêtre polonais et scientifique
important, énonce une théorie sans la prouver : le mouvement des
planètes s'expliquerait mieux s'il était ordonné autour du soleil plutôt
que de la terre. Il construit un modèle mathématique, l'héliocentrisme.
Ses travaux sont très bien accueillis à Rome. Seul Luther le traite de
fou. D'ailleurs, tous les réformés s'opposent à ses travaux ! Et
pourtant, c'est l'Eglise catholique qui se voit intenter un procès
d'obscurantisme ! Pendant plus de cent ans, c'est l'Eglise qui défend
les scientifiques contre les adversaires de l'héliocentrisme ! Elle va
même jusqu'à protéger les scientifiques protestants, comme l'allemand
Johannes Kepler, qui trouve refuge chez les Jésuites après des
découvertes complémentaires à la théorie de Copernic. Alors pourquoi la
condamnation de Galilée ?
En
1609, il s'attribue la découverte d'un opticien hollandais ; mais le
plus grave est que malgré la protection du cardinal Barberini, futur
pape, tous ses écrits sont polémistes. Il ne démontre rien, il affirme
et met ses adversaires au défi de prouver qu'il a tort. Selon Jean
Sévillia, son caractère hautain et méprisant est pour beaucoup dans sa
condamnation.
Par
deux fois, l'Inquisition affirme qu'elle ne trouve pas d'hérésie dans
les écrits de Galilée (1615). Ses détracteurs s'attaquent alors aux
écrits de Copernic et, à une époque où tout le monde croit que la terre
est le centre du système solaire, l'Eglise demande simplement à Galilée
de présenter ses écrits, non comme la vérité, mais comme une théorie,
puisque ni Copernic, ni lui, ne sont capables de prouver ce qu'ils ont
avancé. Les cardinaux qui le protègent lui demandent aussi de ne pas
mélanger les saintes écritures à ses écrits.
Il
accepte et tient sa promesse pendant 7 ans. Pendant cette période, non
seulement il n'apporte aucune preuve à ses théories, mais se met à dos
les jésuites, qu'il ridiculise sur le sujet du déplacement des comètes,
alors que ce sont eux, en la personne du père Grassi, astronome du
Collège romain, qui ont raison : « Vous n'y pouvez rien, il a été donné à moi seul, de découvrir tous les nouveaux phénomènes du ciel, et rien aux autres. » (*)
(*)Jean Sévillia Historiquement incorrect, (Ed. de la loupe, page 113)
En
1624, son protecteur, le cardinal Barberini est élu pape. Galilée lui
expose un projet de livre comparant les différents systèmes : Ptolémée,
Copernic, Kepler. Le pape l'encourage en lui conseillant de les
présenter tous les trois comme des théories et surtout de ne pas y mêler
la religion.
Le
livre terminé Galilée demande l'imprimatur au Saint Office ; ce dont il
n'a pas besoin pour un livre scientifique. Il l'obtient moyennant
quelques modifications et rajouts qu'il accepte. L'imprimatur signifie
que le livre doit être imprimé à Rome. Il le fait imprimer à Florence et
en profite pour le faire paraître avec l'imprimatur, mais en ayant
totalement changé le texte.
L'inquisition
se saisit bientôt du sujet et, malgré l'amitié que le pape lui accorde
toujours, Galilée passe en jugement. Les règles juridiques sont
grandement adoucies à la demande du Saint-Père. Le jugement tombe qui
lui reproche son manque d'obéissance et son mensonge, mais aussi
l'absence de preuve, dans ce qu'il présente comme la vérité et non comme
une hypothèse. L'utilisation des Ecritures dans ses écrits le fait
condamner aussi pour hérésie formelle.
Jean
Sévillia note que la sentence du 22 juin est modérée : interdiction
d'enseigner et de se livrer à l'interprétation des Ecritures, mise à
l'index de son livre le Dialogue,
une peine de prison sans durée fixée (il sera assigné à résidence chez
l'ambassadeur de Florence 5 mois !) et la récitation hebdomadaire
pendant 7 ans des psaumes de la pénitence. C'est d'ailleurs sa fille
aînée religieuse qui le fera à sa place !
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le 22 juin 1636: bataille de Tornavento et victoire des Franco-Savoyards sur les Espagnols.
Durant
la Guerre de Trente ans, en 1636, le cardinal de Richelieu persuade le
Duc de Savoie Victor-Amédée Ier de lancer une offensive sur le duché
espagnol de Milan. Une armée française rencontre l'armée espagnole à
Tornavento. Mais cette victoire est sans lendemain.
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le 22 juin 1786 : Louis XVI arrive à Cherbourg.
Les
autorités de Cherbourg l'accueillent aux portes de la ville. Un arc de
triomphe est dressé en son honneur sur la place du Calvaire, aujourd'hui
place de la République. Il loge dans l'ancienne abbaye du Vœu,
résidence du gouverneur de Normandie, le duc d'Harcourt.
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le 22 juin 1812 : Napoléon déclare la guerre à la Russie. Ses troupes franchissent le Niémen le lendemain.
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le 22 juin 1815 : nouvelle abdication de Napoléon.
Quatre
jours après la défaite de Waterloo, Napoléon abdique pour la seconde
fois; il est déporté à Sainte-Hélène, dans l'Atlantique Sud.
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le 22 juin 1886: loi d'exil des familles ayant régné en France.
Une
loi bannissant du territoire national tous les membres de familles
royales ou impériales ayant régné en France est votée. Ces derniers ont
également interdiction d'intégrer l'armée de terre ou bien la marine.
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le 22 juin 1940 : la France signe l'armistice avec l'Allemagne.
Le
général Charles Huntziger, le chef de la délégation française, envoyé
par le maréchal Pétain, signe l'armistice à Rethondes, et à la demande
d'Hitler dans le même wagon, où a été signé l'armistice allemand le 11
novembre 1918. L'armistice prévoit notamment l'occupation des 3/5 du
territoire français et fixe le tracé de la ligne de démarcation qui
coupe la France en 2 zones : occupation de l'Ouest, du Nord et de l'Est
par la Wehrmacht aux frais de la France, maintien d'une zone libre au
sud de la Loire.
Rethondes 1940
Cet
armistice qui n'est pas une capitulation, arrête la ruée de la
Wehrmacht, lui interdit d'atteindre les rives méditerranéennes et de
poursuivre en Afrique du Nord; il crée une zone Sud sans laquelle les
juifs de France auraient subi le sort de leurs coreligionnaires
polonais, et sauve des camps de prisonniers de guerre quelque deux
millions d'hommes ; il est considéré par les maréchaux allemands, dont
Göring, comme la plus grosse faute du Führer.
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le 22 juin 1942 : création du STO.
Un
discours radiodiffusé de Laval annonce la relève des prisonniers
français par les travailleurs volontaires et souhaite publiquement "la victoire de l'Allemagne, car sans elle, le communisme s'installera partout en Europe."
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le 22 juin 1980 : béatification de Kateri Tekakwitha, de Mgr François de Laval et de Mère Marie de l'Incarnation.
Kateri
Tekakwitha, une Mohawk, est la première Amérindienne du Nord à être
béatifiée. Sa mère, convertie au catholicisme, est algonquine alors que
son père est agnier. À l'âge de quatre ans, elle perd toute sa famille
suite à une épidémie de petite vérole. Elle désire devenir chrétienne,
et est baptisée par Jacques de Lambertville, un jésuite, le jour de
Pâques en 1676. Sa piété impressionne l'historien François-Xavier
Charlevoix, en mission en Nouvelle-France, sous les ordres du Roi Louis XIV. Elle meurt le 17 avril 1680, à l'âge de 23 ou 24 ans. Voir la chronique du jour.
François
de Laval est né à Montigny-sur-Avre, en France, le 30 avril 1623.
Désigné évêque de la Nouvelle France, à la demande de Louis XIV, Mgr de
Laval s'embarque pour la Nouvelle France le 19 avril 1659 et y arrive le
16 juin. Sa piété profonde, sa charité, son humilité sont connues par
toute la colonie. Après 15 années de lourdes fonctions, en 1688, il se
retire à Saint-Joachim, tout près de Québec, où il passe les dernières
20 années de sa vie. Mgr de Laval est béatifié en 1980 et canonisé le 30
avril. Voir les chroniques du 30 avril, 6 mai et 16 juin
Marie
de l'Incarnation est née le 28 octobre 1599. En janvier 1631, elle
entre au couvent des Ursulines de Tours. En 1639, elle part avec deux
autres Ursulines pour fonder un monastère à Québec.
Elle
meurt d'épuisement le 30 avril 1672 à Québec. Ses écrits remarquables
et son œuvre de missionnaire au XVIIe siècle en font une de ces femmes
pionnières sans qui la colonie française aurait périclité.
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le 22 juin 1994 : opération Turquoise au Rwanda.
Le
conseil de sécurité de l'ONU autorise l'opération française au Rwanda.
Les casques bleus français ont pour mission de protéger les civils et de
participer à la distribution de l'aide humanitaire. Depuis la mort du
président Juvénal Habyarimana en avril, un génocide est en cours qui
fait entre 500 000 et 1 million de victimes, pour une population de 7
millions d'habitants.
Une
des rares voix à clamer la vérité sur cette période horrible est
Bernard Lugan. Il défend en plus l'honneur des soldats français que le
pouvoir rwandais actuel traîne régulièrement dans la boue, sans que les
gouvernements français n'interviennent pour faire cesser ce scandale.