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mardi 25 décembre 2007

Il y aura des immigrés en plus grand nombre…




Il y aura des immigrés en plus grand nombre…

Philippe Delbauvre

Politique
C’est ensemble que le président français Nicolas Sarkozy et les chefs de gouvernement italien Romano Prodi et espagnol José Luis Zapatero ont lancé le 20 décembre ce que l’histoire retiendra comme un "Appel de Rome pour l'Union de la Méditerranée" qui instinctivement fait songer, quoiqu’ils s’en défendraient, à l’entrée dans l’Europe des pays nord africains. Est d’ailleurs déjà programmée pour le 13 juillet 2008 une conférence à Paris afin de transformer l’essai et probablement d’établir un document clé.

Déjà, il est un fait avéré et pourtant méconnu : début 2008 la Tunisie intégrera la zone de libre échange de l’Euroméditerrannée.

Pour des raisons historiques bien compréhensibles et qui ne se limitent pas à des différends territoriaux, la Grèce est naturellement depuis toujours le pays le plus réfractaire à l’entrée de la Turquie au sein de l’Europe. Or, les événements se précipitent et la donne à changée.

C’est ainsi que des unités mixtes opérant au sein de l’Otan ont été acceptées par les deux gouvernements.

C’est ainsi qu’un téléphone rouge a été mis en place reliant les deux quartiers généraux militaires.

C’est ainsi qu’une zone de libre échange concernant certains produits a été mise en place.

C’est ainsi et tout à fait logiquement qu’Athènes a fait savoir que désormais elle ne s’opposait plus à l’entrée de la Turquie dans l’Europe.

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le premier ministre grec se rendra en Turquie en 2008, démarche qui n’avait pas été effectuée depuis près d’un demi siècle.

On se rappellera que l’économie constitue le cheval de Troie de la perte des identités nationales. Qu’en aucun cas, les pays européens n’ont été militairement envahis depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Qu’au politique d’abord s’est substitué un économique d’abord, phénomène que l’on peu constater au jour le jour.

On remarquera qu’une fois les dispositions économiques prises – on peut songer à l’Europe – c’est le pouvoir politique qui progressivement est rogné.

En conséquence, c’est désormais à l’économie qu’il faut s’intéresser si l’on veut subodorer l’avenir. Prendre acte des causes et cesser de se hérisser en constatant les conséquences.

Il y aura des Turcs et des nord Africains en Europe et donc en France en bien plus grand nombre, non parce qu’ils auront décidé de faire leurs valises mais parce que ceux qui se disent avoir la charge de la défense de la spécificité Française ne se seront pas intéressés à la finance.



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Bienvenue au colonel Khadafi !


Lundi, 10 Décembre 2007



Bienvenue au colonel Khadafi !

Philippe Delbauvre

Politique
Il est des prises de position politique qui relèvent de la naïveté ou de la mauvaise foi, les deux n’étant pas paradoxalement incompatibles. C’est un cas de figure imagé par le nombre de réactions qui précédèrent la venue en France du colonel Khadafi dont les causes sont à rechercher soit dans l’absence de valeurs communes avec le dirigeant libyen, soit dans la volonté pour certains membres de l’opposition de se refaire une santé aux dépens de la majorité à peu de frais. Or, le fait est que tant que la gauche n’aura pas fait un choix qui n’appartient qu’à elle entre Libéralisme et Socialisme elle restera dans l’impasse et que s’il fallait n’avoir que des interlocuteurs vertueux au Quai d’Orsay cela ferait belle lurette que nous n’aurions plus de rapports avec le moindre des diplomates américains.

De plus, faut-il rappeler que les libéraux qui emboîtent le pas à Tony Blair dans leur volonté de signer de juteux contrats en songeant « économique d’abord », souhaitent aussi ardemment faire rentrer la Libye au même titre que ses voisins dans la zone euro-méditerranéenne, structure de libre échange dont on sait qu’elle permettra aux populations de ces pays de s’installer sur l’ensemble du continent européen ? Faut-il également rappeler que ce pays est qualifié tout comme ses voisins pour intégrer un jour ou l’autre la structure militaire de l’Otan à laquelle appartiennent déjà les pays européens y compris la France ?

La diplomatie a pour but d’établir des contacts entre pays et ce d’autant plus lorsque ceux ci sont confrontés à des différends sachant que si les politiques étaient alignées, sauf à effectuer des visites de courtoisie, on ne verrait guère l’intérêt de la démarche. C’est ainsi qu’en 1986 François Mitterand, pourtant anticommuniste avéré en politique étrangère, eut à subir les foudres de la bien-pensance en recevant à Paris le général Jaruzelski. C’est ainsi que le général de Gaulle fit le tour des capitales de la planète sans omettre Washington sachant qu’il n’était pourtant pas au mieux avec ses « alliés » américains.

A l’heure du tout économique, les gouvernements ne sont d’ailleurs plus très regardants et l’horizon visuel se limite à l’épaisseur du portefeuille. C’est ainsi que si quelques rafales pouvaient être vendus, si la technologie nucléaire pouvait être expatriée, si des rafales pouvaient enfin être exportés alors ma foi, on se pourrait bien dans ces milieux le passé oublier quitte à choquer.

« Faut vous dire Monsieur, que chez ces gens là…»


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samedi 8 décembre 2007

Voyage et mascarade




Voyage et mascarade

Philippe Delbauvre

Politique
Nième voyage en Algérie d’un président Français et donc, comme à l’accoutumé, nième mascarade du pouvoir algérien à qui il ne restait qu’à reprendre systématiquement les détestables mises en scène précédentes afin d’organiser la tartuferie qui tient lieu d’accueil.

Systématiquement, comme d’habitude, c’est quelques jours avant la rencontre que les indélicatesses se font jour à l’aide d’un battage médiatique effectué en Algérie mais résonnant en France et dont le but est de culpabiliser et ainsi de déstabiliser d’une manière ou d’une autre le représentant Français.

Le plus souvent c’est la question coloniale qui sert de détonateur pour ce feu d’artifices de retrouvailles dont sincèrement on commence à vouloir se passer compte tenu des circonstances.

La mise en cause de la France s’effectue d’ailleurs d’une manière conjuguant irrespect et provocation que l’on ne rencontre nulle part ailleurs dans le monde, ce qu’il est bon de rappeler.

Cette fois ci, ce furent les origines juives de Nicolas Sarkozy ainsi que la puissance du lobby juif français qui servirent de prétexte à ce gouvernement des lamentations. Peu nous importe le bien fondé de telles allégations qu’il n’est pas temps d’examiner ici dans la mesure où on se bornera à constater qu’il s’agit du même procédé culpabilisateur.

On se contentera de remarquer que si l’œuvre de colonisation tant décriée outre Méditerranée venait quand bien même à mériter l’opprobre – ce qui reste à montrer - alors il serait quand même bon de rappeler que les jeunes générations françaises n’y seraient pour rien pour autant : si on est en effet responsable du comportement de ses enfants, on n’a pas à assumer les erreurs – si elles existent - de ses aieux.

Dans de telles conditions, le sentiment de l’honneur eut poussé n’importe quel responsable politique a différer voire tout simplement à annuler la visite, ce qui ne fut pas fait au probable motif de l’existence de contrats financiers dont l’éthique qui devrait être la première honorée n’a que faire.
Situation paradoxale que celle de l’Algérie qui au mépris des réalités palpables s’érige en défenseur du droit des Palestiniens face à Israel et qui dans le même temps collabore avec les Etats Unis, accepte que la marine américaine mouille à Alger et s’apprête à intégrer la structure militaire de l’Otan : voilà une attitude qui doit satisfaire Israel et qui fait le bonheur des Usa.

Les donneurs de leçons sont ici les mieux placés pour en recevoir : « dis moi qui tu hantes et je te dirais qui tu es. »
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Article publié sur http://www.voxnr.com/


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samedi 1 décembre 2007

De deux élections présidentielles


Vendredi, 30 Novembre 2007





De deux élections présidentielles

Philippe Delbauvre



Politique
C’est commettre une erreur que de vouloir comparer deux élections dès lors où il n’est pas tenu compte de leurs spécificités politiques. C’est ainsi que l’élection présidentielle de 2007, si elle est comparable à celle de 2002, s’est déroulée dans un contexte tout à fait différent. Il est donc judicieux de se concentrer et d’analyser les particularités de chacun des deux premiers tours puisque pour chacune de ces deux échéances électorales, la messe était dite avant le second.

La première différence réside dans la présence au premier tour en 2002 des deux têtes de l’exécutif qui ne furent ni l’un ni l’autre des grands séducteurs devant les urnes. On sait que si l’ancien président flirta avec les 20 % des suffrages, il ne sut jamais les atteindre. De même, Lionel Jospin, en chef de gouvernement qu’il fut à cette époque avec l’austérité comportementale qui le caractérisait, connut l’usure du pouvoir ainsi que l’insatisfaction de son aile gauche, ce qui se traduisit dans les urnes par une poussée de son extrême. Au final, c’est un peu moins de 20 % pour le chef de l’Etat et un peu plus de 16 % pour son premier ministre. Donc il s’agissait de deux personnalités fades aux yeux de l’opinion et victimes de l’usure du pouvoir.

Tel ne fut pas le cas en 2007 puisque ni le président, ni le premier ministre ne se présentèrent : on pouvait déjà pronostiquer que les partis qu’ils représentaient en sortiraient grandis numériquement : c’est ce qu’il advint puisque l’on passa de 19.88 à 31.18 % d’un côté et de 16.18 à 25.87 % de l’autre.

Voici donc 20 % de voix supplémentaires apportées au Système sans que beaucoup aient pris conscience des conséquences sur le long terme.

De plus, François Bayrou, quasiment absent en 2002, atteint en 2007 le score inespéré de 18.57 % ce qui représente une augmentation en chiffre de 12 % qui sont à rajouter au 20 % précédemment cités. Nous voici ainsi parvenus aux fatidiques 33 % de voix nouvelles et s’exprimant dans le cadre du Système au bénéfice d’hommes que l’on peut considérer comme neufs, c’est à dire comme non usés par la pratique du pouvoir.

En conséquence, l’élection présidentielle de 2002 apparaît comme un mouvement de révolte dans les urnes qui s’est traduit par :
- une poussée du Front National.
- une poussée de l’extrême gauche.
- un mauvais score des hommes du Système.
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Schème inverse en 2007 où le corps électoral réintègre le Système dans la mesure où il croit ses représentants capables de changer la donne.
- bon score socialiste
- bon score ump
- effondrement de l’extrême gauche
- effondrement du Front national
- rejet des petits candidats
- advenue d’une troisième tête membre du système (Bayrou)

Dans de telles conditions le Front National ne pouvait qu’obtenir qu’un mauvais score et ceci indépendamment de la nature ou des orientations de la campagne.

En quoi d’ailleurs la campagne d’Arlette Laguiller fut-elle mauvaise ? Et celle des écologistes ? Et toutes les autres ?

Les électeurs ont considéré tout simplement qu’il suffisait de changer les hommes du Système et non le Système en lui même. Voilà pourquoi les partis radicaux ont subi un revers lors de cette présidentielle.

En conséquence, le salut ne passe ni par un soutien à la gauche ou à la droite mais au rejet en bloc du Système. Conjointement, une campagne d’informations à des fins de sensibilisation du grand public doit être menée afin de montrer que l’espoir ne passe pas par l’adhésion au Système.

Il va de soi que dans de telles conditions la critique des orientations des campagnes des candidats des différents partis hors Système – à commencer par celle du Front National - apparaît ridicule.
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Article publié sur http://www.voxnr.com/



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samedi 17 novembre 2007

Dependance day









Dependance day

Philippe Delbauvre

Étranger

C’est une indécence politique en passe de devenir une fâcheuse habitude que d’exposer, ou d’utiliser en terre étrangère des problèmes de politique intérieure ; cela d’autant plus que l’objectif de la manœuvre n’a pour but principal que de justifier des choix personnels politiciens qui n’engagent donc que leur seul auteur qui dès lors usurpe sa fonction originelle de représentant national. C’est ainsi que venu en ministre de l’intérieur il y a quelques années lors de son séjour aux Etats Unis, celui qui allait devenir président de la république avait déjà fait entendre sa différence dans un domaine qui ne relevait pas de sa compétence à savoir celui de la politique étrangère. Il vient de récidiver.

On aimerait par exemple savoir en quoi la notion d’ouverture qui se caractérise par l’entrée dans le gouvernement français de personnalités dites socialistes intéresse le congrès américain. A l’évidence d’ailleurs, la proposition suivante est risible et les auditeurs ont du le percevoir ainsi:

« Moi, je ne leur ai pas dit : "ne soyez plus socialistes. Soyez ce que vous êtes et aidez-moi à mettre en œuvre le projet présidentiel tel que les Français l'ont adopté à 53 %”.

En effet, lorsqu’on songe au désagréable ressenti que peut engendrer outre atlantique un tel apport politique, on ne peut qu’imaginer les sourires des élus américains qui évidemment ont apprécié ce qu’ils ont du prendre à juste titre pour une plaisanterie: c’est ainsi que si des socialistes font partie du nouveau gouvernement, c’est qu’ils ne le sont pas. Et s’ils le sont, Nicolas Sarkozy n’est pas libéral: dans les deux cas, il ment.

Peu importe chez les dirigeants américains ce défaut qu’est le mensonge, qui ailleurs rédhibitoire, n’en est pas même un chez eux. Ce qu’ils retiendront est la volonté du président Français de montrer sa volonté d’alignement sur les Usa. Alignement caractérisé par un état d’esprit qui trouve son inspiration aux Etats Unis, comme en témoignent les faits suivants:

L’apologie de la féminisation, conséquence de la féminitude.

« Dans mon gouvernement, il y a une femme ministre de l’économie et des finances ».

La belle affaire que voilà et la mauvaise publicité ainsi faite aux femmes. Quand se décidera t-on à nommer suite aux compétences et non aux accidents de la nature ?

L’apologie de la féminisation tant comme cause que comme conséquence du melting pot.

« Je veux dire aussi, combien je suis heureux d'avoir à mes côtés, Rachida Dati, ministre de la Justice, qui fait un travail remarquable. J'ai voulu dire : "mais voilà, il n'y a pas qu'une France dans la France d'aujourd'hui, il n'y a pas une justice à deux vitesses". J'ai voulu bousculer toutes ces idées sur le racisme. On faisait des beaux discours sur l'intégration, mais… »

« Moi, j'admire les Etats-Unis, parce que Madeleine Albright, Colin Powell, Mme Rice, ce n'est pas des Américains de longue tradition et cela fait plus de vingt ans que votre ministre des Affaires étrangères est un américain venu d'ailleurs. Moi, je suis fier que Rachida Dati soit Garde des Sceaux. »

« La plus jeune du gouvernement Fillon est Rama Yade. Elle travaille au côté de Bernard Kouchner. Pour moi, c'est très important et Rama le sait. Trente ans, beaucoup de talent. A sa façon, elle donne le visage que je souhaitais donner de mon pays, moins classique, mais c'est mon pays, c'est la France. »

S’agit-il dans le cas présent des Etats Unis ou de la France ? Que l’intégration soit une tradition Française n’est historiquement pas contestable mais elle s’est toujours dans le passé réalisée sur la base d’un contrat qui était celui de la République et d’un projet commun . Cette dernière est aujourd’hui remplacée par le marché qui fait fi de tout projet national et les quelques exemples de réussite – sur lesquels on braque les projecteurs – ne doivent pas masquer tous les problèmes que les Français connaissent bien.

La reprise de l’expression de triste mémoire de « nouvelle France ».

Les tenants de l’ancienne France ou de la « Vieille France » en sont ici pour leurs frais puisque c’est justement celle là que l’on brade. On pensera ce que l’on voudra de Ségolène Royal mais le choix non « progressiste » lors du second tour de la présidentielle était justement celui là. Peu importe aussi la staticité chiraquienne tant vilipendée sachant que sur le chemin de l’erreur il vaut mieux être immobile que véloce. La nouvelle France renvoie aussi à une expression similaire, à savoir celle de « nouvelle Europe » qui fut valorisée il n’y a pas si longtemps et ce aux dépends de la France par … les américains justement. Cette nouvelle France n’est autre que la version Française du blairisme, de l’aznarisme et du berlusconisme qui furent alignés tant en politique intérieure qu’en politique étrangère sur … les Etats Unis.

Le vocabulaire.

Voici quelques phrases ou tronçons de phrases extraits du discours de Nicolas Sarkozy.
« Je suis très fier »
« à nos amis américains
« Bernard Kouchner, qui est un ami des Etats-Unis »
« Je suis très fier et très heureux »
« Moi, je ne leur ai pas dit. »
« Moi, j'étais »
« je suis fier, et je me dis »
« combien je suis heureux »
« Moi, j'admire les Etats-Unis »
« Moi, je suis »
« J'étais fier que la Garde des Sceaux »
« Pour moi, c'est très important »
« elle était très émue, moi aussi »
« Moi, je veux m'inscrire dans cette tradition là »
« Moi, je suis venu vous dire que le peuple français n'oubliera jamais. »
« Il y a une dette éternelle du peuple français à l'endroit du peuple américain pour ce que vous avez fait pour nous. »
« mais on reste des amis, parce que l'on est de la même famille. »
« Dans une famille, on peut assumer ses désaccords, mais on reste des amis. »
« Je ne peux pas m'empêcher de penser, à chaque fois qu'un soldat américain, où que ce soit dans le monde, meurt, à ce que l'armée d'Amérique a fait pour nous.
« Vous savez, ce n'est pas moi qui le dis, ce n'est pas moi qui en parle, c'est le peuple français qui aime le peuple américain. »
« Moi, je veux vous dire une parce que ce qui vous est arrivé aurait pu nous arriver. »
« Mais ce désaccord ne doit pas remettre en cause l'amitié, l'alliance et la solidarité entre nous. »
« J'ai dit que j'étais un ami des Américains. »
« J'aime passionnément mon pays. »
« Je veux pour la France le meilleur. »
« "tiens, on va s'arrêter". C'était extrêmement intéressant, parce que j'ai vu un millier de pêcheurs, c'était un peu rude, un peu franc, mais en moi-même je disais, ces gens qu'est-ce qu'ils veulent ? Ils ne veulent pas mourir et ils ont raison
Je leur ai dit : vous êtes en colère contre qui ? Contre moi ? Moi qui viens vous voir ? Vous auriez dû être en colère contre tous ceux qui auraient dû venir vous voir mais qui ne sont pas venus vous voir.
“A l'arrivée, on a trouvé un accord.” »
« “Mais moi, j'ai cinq ans.” »
« “Comme si cela était de ma faute” »
« “Moi, ce que je pense que ce qui vous intéresse” »
« “Nous, on aime l'Amérique.” »
« “Nous, on aime une Amérique qui est fidèle à ses valeurs.” »
« “On aime la grande Amérique, celle qui sait donner l'exemple.” »
« “On aime l'Amérique qui soutient les créateurs, pas les spéculateurs.” »
« “On aime l'Amérique qui croit au libre-échange, à la concurrence loyale, mais pas à la concurrence déloyale. »
« On aime l'Amérique qui favorise la compétition, mais la compétition à armes égales »
« Et puis, quand on n'est pas d'accord, on peut se le dire sans manière, sans hypocrisie, sans mensonge »
« Vous savez, le pire de tous, c'est que tout ce que je viens de vous dire, c'est très sincère. »
« “Parce que, plus important que la politique, c'est l'amitié entre nos deux peuples.” »
« “c'est qu'on se soit fâché.” »
« “Ce qui est naturel, c'est qu'on soit amis.” »

On aura constaté à la lecture de ces bribes de phrases, ponctionnées au fur et a mesure de la lecture du texte du discours, l’omniprésence de certains termes qui renvoie à la personnalité du président: ainsi, est ce le cas pour “fier”, “heureux” et surtout “moi”: il ne faut pas être psychologue pour établir un bilan.

On remarque également une prédilection pour le style direct tout comme, et c’est essentiel, une tendance pour l’usage du mode instinctif-affectif. Ainsi, alors que ses prédécesseurs - surtout le général De Gaulle et François Mitterand - utilisaient un style classique où chaque terme était mesuré et renvoyait à une idée précise, on baigne désormais dans une sitcom, une émission dite de télé réalité telles qu’on peut les voir sur le petit écran américanisé, dans lesquelles « on s’aime d’amour d’un cœur aimant ».

L’amour des Etats Unis

Le pourquoi de l’amour de Nicolas Sarkozy pour les Etats Unis repose sur plusieurs piliers qui ne sont pas la conséquence de l’admiration de certaines qualités présentes là bas que l’on souhaiterait en France acquérir mais plutôt sur la fascination qu’exerce la société américaine dans sa globalité sur le président français.

Fascination pour le melting pot qui fut a plusieurs reprises vanté:

« Moi, je pense que c'est la vraie France, la France de la diversité. », est le pendant français de :
« Moi, j'admire les Etats-Unis, parce que Madeleine Albright, Colin Powell, Mme Rice, ce n'est pas des Américains de longue tradition et cela fait plus de vingt ans que votre ministre des Affaires étrangères est un américain venu d'ailleurs. ».
Là encore, on ne voit pas pourquoi la présence des externes, qui logiquement peut prêter à débat, devient un leitmotiv ou un objectif à atteindre. Au nom de quoi ? Au nom de qui ? De quel mimétisme ?
Peut être faut-il y voir plus généralement l’apologie du libéralisme, c’est à dire du laissez faire et du laissez passer dans tous les domaines: ainsi sont révélateurs le :
« la France a pris beaucoup de retard. Nous sommes en train de rattraper ce retard.»
et
« Nous, on aime l'Amérique. Nous, on aime une Amérique qui est fidèle à ses valeurs. On aime la grande Amérique, celle qui sait donner l'exemple. On aime l'Amérique qui soutient les créateurs, pas les spéculateurs. On aime l'Amérique qui croit au libre-échange, à la concurrence loyale, mais pas à la concurrence déloyale. On aime l'Amérique qui favorise la compétition, mais la compétition à armes égales.»

Retard sur qui si ce n’est sur le modèle américain ? Une chose est pourtant certaine, c’est que les mérites attribués ici théoriquement au libéralisme disparaissent à l’analyse et qu’il n’est un secret pour personne que dans un régime capitaliste, il vaut mieux vivre des revenus du capital que de ceux du travail, être actionnaire que travailleur.
Un autre facteur essentiel de cet amour serait l’histoire – notons que l’on ressuscite cette fois ci la tradition que l’on abandonne en France – où l’on met en relief l’indéfectible lien entre les deux pays :
« Il y a une dette éternelle du peuple français à l'endroit du peuple américain pour ce que vous avez fait pour nous. Ce n'est pas de l'histoire ancienne. »
«Parce que, comme le titrait un journal qui n'a pas toujours mes opinions, on était tous des Américains, ce jour là. »

Là encore, c’est faire fi de l’histoire telle qu’elle s’est déroulée : les Français n’aidèrent les Américains que pour affaiblir le rival anglais ; les Américains débarquèrent tardivement en 1917 comme en 1944. Dans les deux cas, c’était par intérêt et non en raison de nobles idéaux.

Quant à reconnaître une dette, surtout éternelle, à l’égard des Etats Unis, c’est postuler de facto la fin de toute indépendance dans la politique étrangère française de peur de fâcher le créancier. Quant au 11 septembre …. la vérité est en marche et n'est pas conforme à ce que l'on nous a annoncé.

De vaines supplications et jérémiades.

Bien sur, Nicolas Sarkozy sait très bien le solide handicap que représente pour les économies européennes un dollar côté au plus bas.

Bien sur, il est conscient que cette monnaie sous-évaluée explique les quelques factices succès américains en économie.

Alors il plaide pour une réévalution, un juste équilibre monétaire.

Et il se trompe : parce que les américains, quand bien même ils le voudraient, ne le peuvent pas. En effet, leur déficit interdit toute mesure de réajustement monétaire. Il leur est nécessaire de financer leurs deficits par la monnaie et par elle seule. D’ailleurs les quelques questions pertinentes (on pourrait les qualifier également de naïves ) n’ont reçu aucune réponse.

La baudruche se dégonfle.

Aussi bien son voyage aux Etats Unis que celui en Russie furent des échecs. Ceux ci furent la conséquence d’une stratégie personnelle basée sur le culte des apparences, favorisé par des médiats hexagonaux par trop partiaux, qui à l’étranger ne peuvent faire recette face à des gouvernements soucieux de préserver leurs intérêts. Faut-il en vouloir à Bush ou à Poutine d’être respectivement américain et russe et de se comporter en tant que tel ? Bien sur que non puisqu’ils sont dans leurs rôles et font leur boulot.

Comme déjà écrit dans un article précédent, d’un président français, on attend une politique française.

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Article publié sur http://www.voxnr.com/



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mardi 6 novembre 2007

Les vices privés font les vertus publiques

Mardi, 6 Novembre 2007



Les vices privés font les vertus publiques

Philippe Delbauvre

Politique
Les vices privés font les vertus publiques
Ah, mais c'est qu'on nous l'avait dit, et juré, et craché, et ce à l'aide d'un de ces raisonnements définitifs ayant valeur de preuve dont les économistes libéraux – comprenez capitalistes – ont le secret: en faisant jouer la concurrence, on parvient tout naturellement à faire baisser les prix et ce pour le grand bien grand bien de tous. C'est ainsi que, forcément, « les vices privés font les vertus publiques », pensée de cigale dans le monde et sous le règne des fourmis.

La concurrence entre les distributeurs devrait en effet, théoriquement, conduire ceux ci à se livrer à une guerre sans merci de manière à ce que chaque produit soit vendu au prix le plus bas du marché, l'enseigne victorieuse étant celle qui épargnerait le plus la bourse du consommateur, tout ravi de l'aubaine.

Pour ce faire, il est nécessaire, puisque les vendeurs sont en fait des revendeurs, de se procurer les produits initiaux au prix le plus bas chez les fournisseurs: c'est ce qui est fait - et c'est le premier hic dans cette histoire - grâce aux délocalisations où l'on fait appel ailleurs à une main d'oeuvre moins onéreuse entraînant de facto du chômage ici et donc une baisse de pouvoir d'achat. C'est le premier effet pervers d'un système censé nous apporter davantage.

Chacun des revendeurs doit également minimaliser ses coûts médians, ce qui le pousse à pratiquer la stagnation des rémunérations de la majeure partie de ses employés, mais aussi à ne pas employer voire à licencier à l'aide de l'optimisation de l'aménagement interne. Voici le second effet pervers de ce système où là encore, les employés paient littéralement la diminution du coût.

A ce stade, rien ne serait perdu si la guerre entre enseignes se faisait conformément aux principes libéraux: « concurrence pure et parfaite » dixit la bible en ce domaine. Ici encore, mensonge: ce n'est pas parce que l'entente illicite n'est pas prouvée qu'elle n'existe pas. Au contraire, les prix sont alignés puisqu'il n'est pas difficile d'aller constater ceux pratiqués chez le concurrent. La marge bénéficiaire n'est donc pas tirée à la baisse mais à la hausse, ce que la ménagère sait très bien et quoiqu'en disent les économistes, ceux là mêmes qui nous affirment que nous n'en sommes qu'à deux millions de chômeurs, ce que chacun sait très bien être faux. C'est là, le troisième vice de forme.

D'où ces abonnements proposés par les Fai où les prix avancés sont approximativement les mêmes malgré de gros bénéfices. D'où les désastreuses conséquences de la privatisation du service des eaux se traduisant par une envolée des tarifs d'autant plus perverse que cette privatisation s'accompagne d'une absence de concurrence. D'où un système de santé où l'absence d'intervention de l'Etat se traduit par des zones où le corps médical est en situation de surnombre alors qu'en d'autres lieux il y a carence.

On ne peut ici que constater la faillite d'une idéologie politique faisant l'apologie d'un Etat simplement cantonné à ses tâches régaliennes.

Le pis est que le mouvement ne vient seulement de se mettre en marche que récemment. Voilà qui promet !



Article publié sur: http://www.voxnr.com



lundi 29 octobre 2007

Petites perturbations à prévoir sur la mouvance


Lundi, 29 Octobre 2007





Petites perturbations à prévoir sur la mouvance

Philippe Delbauvre

Politique

Encore présents et quand bien même à l’état résiduel dans la nouvelle ère que l’on qualifie volontiers à l’aide des termes de globalisation ou de mondialisation, les particularismes microcosmiques pourraient prêter à sourire s’ils ne risquaient pas de faire échouer non seulement ceux dont ils sont le moins éloignés mais aussi au final ceux là mêmes dont ils se font faits les hérauts de leurs espoirs.

L’Europe n’a été puissante que lorsqu’elle fut, certes plurielle dans ses composantes, mais aussi Une et une seule dans son dogme général. C’est ainsi que Rome puis la chrétienté médiévale ont constitué deux sommets de notre civilisation qui, jamais depuis, ne furent égalés. A ce titre, la naissance des nations fut une chute et non un progrès. C’est ainsi que depuis, victoires et défaites nationales dans chacun des pays furent remportées ou subies face à un adversaire lui aussi européen. Il a fallu un millénaire pour qu’après de durs et fratricides combats, les nations constituant l’Europe finissent enfin par vivre dans une relative harmonie permettant d’espérer la constitution d’un cadre plus adapté aux enjeux d’aujourd’hui tout en respectant les particularités de toujours.

Une mosaïque byzantine n’est pas un patchwork.

Ne pas hésiter à utiliser et d’ailleurs à valoriser l’europe d’aujourd’hui, celle là même qui nous a déjà vidés de la plus grande partie de notre droit national, c’est à dire favoriser l’étranger universaliste et apatride au nom d’une Alsace qui pourrait dès lors devenir souveraine est tout bonnement abject et ridicule.

Ridicule parce que c’est justement l’intérêt de cette europe là que d’encourager toutes les identités ou particularités et ce aux dépends de la Nation en utilisant toutes les marionnettes possibles trouvées localement. Ridicule parce que cette europe là ne veut connaître aucune souveraineté régalienne de quelque dimension que cela soit. Une fois la nation sacrifiée, le crime ne sera pas même payé.

Abject parce qu’en pleine tourmente, on ne s’associe pas à ceux qui justement sont les destructeurs, quand bien même on souhaiterait – ce que par la trahison on n’obtiendra d’ailleurs pas – l’autonomie de telle province ou autre cul de sac.

Abject encore que de tenter de faire accroire l’idée que Bruxelles ou Maastricht est une propédeutique à l’Europe aux cents drapeaux.

De manière similaire, la défense d’une religion, ou plus exactement d’une de ses minimes parties dissidentes, à des fins certes louables de construction d’une grande Europe mais au point d’en faire un casus belli quitte à vouloir faire capoter l’ensemble de la mouvance mérite les mêmes qualificatifs.

Ridicule parce que le grand mouvement d’effacement du Sacré a rendu les foules imperméables au message religieux. Il me semble ridicule d’ajouter cela au discours politique qui passe déjà mal lorsqu’il est sérieux.
Ridicule parce que la religion d’un nationaliste est avant tout celui de la Nation.

Abject lorsque politique du pire est pratiquée aux dépends des nationalistes de tous bords, au motif que le totem au final choisi ne sera peut être pas le sien propre.

En conséquence, c’est justement parce que la grande marchande, cosmopolite et pourvoyeuse d’immigrés dont il faut bien reconnaître qu’elle les déracine et sans le moindre égard, tant pour eux que pour nous, qu’est l’europe d’aujourd’hui tente et visiblement parvient à opérer des lignes de fracture en faisant faussement miroiter des libertés, ici de culte et là de folklore qu’il nous faut faire front en nous cramponnant à la Nation riche des ses diversités tout en nous fortifiant aussi de façon réciproque grâce à l’aide des nationalistes des pays voisins qui sont eux aussi confrontés aux mêmes problèmes.

Point de nationalisme sans nation, entité qui quoique plurielle n’en reste pas moins une et indivisible sous peine de n’être plus !
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Article publié sur http://www.voxnr.com/


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jeudi 11 octobre 2007

Des heures en plus

Jeudi, 11 Octobre 2007



Des heures en plus

Philippe Delbauvre

Politique

Des heures en plus
Il n’est pas certain que le gouvernement ait été bien inspiré en légiférant dans le domaine du monde du travail au sujet des heures supplémentaires. Comme à l’accoutumé on cherche, tout en maintenant dans la mesure du possible les salaires au plus bas, à stimuler la consommation de manière indirecte, de façon à favoriser l’offre d’emplois. Salaires impérativement fixés, il ne restait donc plus qu’à inciter à travailler davantage afin de gagner plus pour stimuler la consommation. Ainsi, même si les ressources – pour ceux qui bénéficieront de la loi – augmenteront, il ne s’agit pas d’une augmentation de salaire avec tout ce qu’elle aurait pu apporter.

Les mécanismes de l’économie étant retords, la loi va se traduire par des effets pervers qui semblent en haut lieu ne pas avoir été perçus. C’est le cas par exemple en ce qui concerne l’équilibrage entre l’augmentation des heures supplémentaires de 10 à 25 % et l’exonération des charges sociales. C’est ainsi que ce sont les grandes entreprises qui bénéficieront des aspects positifs de la mesure alors que les petites seront, elles, pénalisées. Voilà qui est assez paradoxal puisque chacun sait que ce sont les petites qui se créent le plus et qui embauchent alors que ce sont les grandes qui licencient et qui délocalisent. On peut décemment s’interroger s’il s’agit ici d’une volonté délibérée ou d’une méconnaissance à Bercy où on ne manque pourtant pas d’experts. On peut aussi imaginer que ces heures supplémentaires majorées permettent à l’entreprise de ne pas augmenter les salaires, la direction arguant d’une augmentation générale des revenus.

Rien ne permet d’affirmer que ces heures supplémentaires relanceront l’activité économique comme on semble le postuler. En effet, afin d’effectuer ce surplus, il est nécessaire qu’il y ait travail, qui justement, lui, fait défaut. Si dans certains secteurs où il y a pénurie de main d’œuvre, cette loi peut être dans certains cas une chance, dans d’autres elle restera sans effets. Il faut également ajouter que plus d’un salarié sur trois effectue déjà des heures supplémentaires, ce qui limite d’autant la marge de manœuvre.

Une chose est certaine, c’est que cette loi coûte d’ores et déjà cher alors que les résultats n’ont que peu de chance d’être probants. Rien n’indique, en conséquence, qu’elle ne disparaîtra pas dans un délai assez court ou que le cadeau accordé soit compensé, suite à son inefficacité, par un nouvel impôt sous forme de taxe ou équivalent.


Article publié sur http://www.voxnr.com/



mercredi 3 octobre 2007

Un nouveau décalogue

Mercredi, 3 Octobre 2007



Un nouveau décalogue

Philippe Delbauvre

Politique
Le phénomène a pris une telle ampleur que le syndicat des familles a, en Italie, jugé bon d’établir un nouveau décalogue – terme révélateur de l’ampleur de la crise - consacré au sujet et que voici :

1- La télévision n'est pas un appareil électroménager comme les autres : il faut l'utiliser à petites doses.
2- L'homme (et sa famille) ne vit pas que de T V.
3- Ne pas parquer ses enfants devant le téléviseur ; ils ont besoin d'adultes avec qui apprendre à juger ce qu'ils voient.
4- La télécommande devrait être utilisée seulement par les infirmes : changer de canal à tout bout de champ empêche de réfléchir sur ce qu'on voit.
5. La stupidité et le mauvais goût restent tels sur l'écran de télévision : ce sont des marchandises à refuser.
6. La publicité télévisée est presque toujours fascinante mais pas souvent respectueuse des valeurs de la famille ; elle vous fait désirer la vie d'autres gens (ou bien celle que la famille ne peut se permettre).
7. La télévision ne doit pas tuer la lecture et la conversation.
8. Si la famille s'ennuie, ne pas penser d'abord à allumer la télévision ; la maison et le monde sont riches de moyens de passer le temps avec joie.
9. Les anciens, muets devant le téléviseur allumé, ne communiquent plus aux jeunes leur richesse d'expériences..
10. Rappelle-toi que derrière l'écran de télévision, il peut toujours y avoir quelqu'un qui a décidé de te faire penser comme lui.

Il est peut être judicieux de rappeler ici que Patrick le Lay, pdg de Tf1, avait jugé bon de déclarer en 2004 et sans aucune gêne que le métier de TF1 c'est d'aider Coca-Cola à vendre son produit et que "Ce que nous vendons à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible".

Or si nous passons 3h30 en moyenne devant le petit écran par jour et en considérant que l’espérance de vie est approximativement de 72 ans, on peut alors en déduire que c’est 7x72/48 c’est à dire plus de 10 ans que nous passons en moyenne durant notre existence dans la position du spectateur, le plus souvent gobeur.

Justement, voilà qui explique la progressive disparition de la table de la salle à manger dans les maisons anglaises et américaines puisque chacun mange bien souvent de la nourriture malsaine, seul et désormais dès son retour, qui du sport, qui du travail, et bien évidemment dans le canapé devant la télé.

Les conséquences sont évidemment nombreuses et il est pratiquement impossible de toutes les énumérer.

1/ La dislocation de la famille au premier chef et ce pour de multiples raisons.
- Les repas pris en commun sont de moins en moins nombreux.
- Le silence est souvent de rigueur lorsque le petit écran est allumé.
- La présence de plusieurs postes au sein d’une même maison facilite l’isolement physique et la multiplicité des chaînes l’isolement intellectuel.
2/ Les enfants sont astreints à se comporter en adultes en se trouvant obliger de gérer leur temps en fonction des leur utilisation du petit écran. Réciproquement, les adultes s’ébahissent devant des programmes bien souvent conçus pour des enfants ou des adolescents. (Exemple pris au domaine internétique, la fascination pour les émoticônes animés chez les plus de 40 ans relève de la thérapie).
3/ Le recul du sens relationnel puisque la lucarne met entre parenthèses les nécessaires apprentissages du dialogue.
4/ La modification mais aussi l’appauvrissement du vocabulaire.
5/ La perte de l’esprit critique.
6/ Le formatage puisque les produits publicisés, les émissions de divertissement et les informations sont souvent élaborés par les mêmes groupes financiers.
7/ L’assiduité au petit écran favorise la surcharge pondérale.

Liste que je vous laisse compléter.

Evidemment, beaucoup énoncent que s’ils ont la télévision, ils ne la regardent pas. Ou si peu. Juste pour les informations et les documentaires. Or toutes les statistiques montrent le contraire. Autre refrain, la télévision allumée n’aurait pour seul objet que de maintenir une présence. Il s’agit dans ce domaine de mauvaise fois caractérisée.

Pourtant l’Eglise s’était inquiétée et donc à juste titre.

L’encyclique de Pie XII « miranda prorsus » confirmée par la lettre apostolique motu proprio « Boni Pastoris » de Jean XXIII témoignaient de l’inquiétude de la hiérarchie catholique face au phénomène qui allait crescendo.
C’est ainsi que :

« Parmi les techniques appartenant à cette dernière catégorie, le cinéma, la radio, et la télévision ont pris, à notre époque, un développement extraordinaire.

Motifs qu’a l’Eglise de s’y intéresser.

A peine furent-elles mises en œuvre que l'Église les reçut non seulement avec une joie particulière, mais aussi avec la prudence vigilante d'une Mère, afin de protéger de tout péril ses fils engagés sur la voie du progrès.

Cette sollicitude dérive de la mission même que lui a confiée le Divin Rédempteur, car les techniques nouvelles ont, comme il est clair, une puissante influence sur la manière de penser et d'agir des individus et des communautés. » (Miranda prorsus 1957)

Mais aussi : « Nous avons en outre volontiers admis en Notre présence les diverses catégories professionnelles du monde du cinéma, de la radio et de la télévision afin de leur exprimer Notre admiration pour les progrès étonnants de ces arts dont ils sont les promoteurs, pour leur rappeler leurs responsabilités, relever les mérites, prévenir les dangers dans lesquels ils peuvent aisément tomber, indiquer l'idéal élevé qui doit éclairer leur esprit et gouverner leur volonté. » miranda prorsus 1957

« Sensible aux graves problèmes posés par ces techniques audiovisuelles de diffusion, si puissantes sur les esprits, dans le domaine de la moralité publique, de la propagation des idées et de l'éducation de la jeunesse, Nous désirons faire Nôtres et confirmer les exhortations et les dispositions de Notre même Prédécesseur et contribuer à faire de ces moyens que la divine Bonté a mis à la disposition des hommes des instruments de bien.

Personne n'ignore en effet les grands possibilités que le cinéma, la radio et la télévision offrent pour la diffusion d'une plus haute culture, d'un art digne de son nom et surtout de la vérité. » (Boni Pastoris 1959)

« Nous devons toutefois déplorer avec tristesse les périls et les dommages moraux provoqués assez souvent par des spectacles cinématographiques et des transmissions de radio et de télévision qui attentent à la morale chrétienne et à la dignité même de l'homme.

Nous adressons donc à chacun des responsables de ces productions ou transmissions Notre paternel et pressant avertissement à suivre toujours les impératifs d'une conscience droite et délicate, comme il convient à qui est investi d'une mission très grave d'éducation. » (Boni Pastoris 1959)

Inquiétudes au point de créer une Commission Pontificale spécialisée.

Aujourd’hui, c’est à dire un demi siècle plus tard, qui avait raison ?


Artile publié sur http://www.voxnr.com


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UN NOUVEAU SITE D'INFORMATIONS




Un nouveau site d'info indépendant





vient de voir le jour.




L'intitulé est tout un programme:


No Media:




parce qu'il y en a trop pour en dire trop peu !




Il ne faut jamais céder sur les principes

Samedi, 22 Septembre 2007



Il ne faut jamais céder sur les principes

Philippe Delbauvre

Politique
Il ne faut jamais céder sur les principes Le baron Evola faisait remarquer qu'il ne fallait jamais céder sur les principes et ce quelles que puissent être les raisons, y compris honorables ou plus simplement bonnes, sous peine de les voir disparaître en tant que tels.

Voilà qui explique et qui justifie mon opposition totale à l'utilisation de tests ADN dont l'objectif est pour l'instant de mettre fin aux excès bien connus et inacceptables du regroupement familial. Inacceptables parce que justement connus et sans que l'on puisse y remédier mais aussi parce que, si l'on veut bien me passer l'expression, trop c'est trop.

Nous sommes ici des habitués de la lutte contre toute forme de fichage. Il faut bien comprendre que lorsque l'on se trouve véritablement dans l'opposition, la mission qui nous incombe consulte à lutter afin d'affaiblir le pouvoir en place et non de le raffermir. Les mouvements nationaux devraient-ils fournir au ministère de l'intérieur les fichiers de leurs adhérents au motif que ce serait dans l'intérêt national puisque ce serait de la France dont il s'agirait, raison suffisante pour s'incliner devant l'intérêt général ? Evidemment non.De surcroît l'histoire nationale, à y regarder de près, n'est pas vraiment riche en gouvernements nationaux et c'est pourquoi on ne peut en toute quiétude accorder notre confiance au pouvoir exécutif simplement suite au fait qu'il est ou prétend être représentatif de la Nation.

Nous avons donc émis des autocollants qui dénonçaient la biométrie.

Assez récemment, Alain Rebours a écrit un article intitulé « Welcome to the village » en référence à une série anglaise - le prisonnier - où les participants sont tous affublés d'un numéro dans une société disposant en apparence de toute liberté mais en réalité étroitement surveillés.

Sur notre forum, deux fils traitent spécifiquement du sujet et dont les noms sont « biométrie et fichage yankee » et plus récemment « libéraux liberticides ». Les messages que l'on y trouve sont effarants parce qu'ils ne relèvent pas d'analyses subjectives de la part des intervenants mais d'informations collectées sur le net, officielles et véridiques. Quiconque a lu ces deux fils a la nette impression que le filet se referme et que chaque occidental est désormais sous liberté surveillée voire conditionnelle.

Dans de telles conditions, accepter l'utilisation de l'Adn au juste motifque le regroupement familial est devenu un attroupement général, ce qui en soit est inacceptable, c'est favoriser une démarche qui un jour ou l'autre - le processus est déjà entamé - se retournera contre nous tous, les nationaux.

lundi 24 septembre 2007


Le site d'avatars editions avaec ses biographies, ses liens et ses ouvrages.


http://www.avatareditions.com/

dimanche 16 septembre 2007

Vers le congrès de la reconstruction ?

Vendredi, 14 Septembre 2007


Vers le congrès de la reconstruction ?

Philippe Delbauvre

Politique
Je n’ai pas compris le texte de Jean François Touzé publié sur son blog et intitulé « Vers le congrès de la reconstruction » sans que ce ne soit là ni le fait d’une carence en matière grise, ni d’une démarche qui sera imputable à une éventuelle mauvaise foi. Ce serait plutôt « l’hypertrophie de sens logique » qui m’aurait conduit en direction d’une telle perplexité.

Une chose au moins nous rassemble qui est la nécessité pour le Front National et dans son intérêt propre de voir Jean Marie Le Pen briguer un autre mandat et l’obtenir. Et cela sans concurrents, sous peine de voir se mettre en place des écuries, d’ailleurs déjà prêtes à jaillir et à rompre des lances.

« Bien des points restent cependant à éclaircir sur des sujets aussi fondamentaux que l’Europe, la mondialisation, la Défense, la place de la France dans le monde, les institutions, l’organisation territoriale de la France et la décentralisation, l’écologie, l'identité nationale, bien sûr… Nous ne pouvons pas, sur l’ensemble de ces sujets, faire l’économie d’une réflexion qui elle-même doit déboucher sur des propositions concrètes. »

Voici le type de phrases qui m’inquiète parce qu’elle signifierait au cas où l’affirmation serait fondée que sur les sujets essentiels, rien n’ait été bâti et ce durant tant d’années. Je ne puis croire que depuis une dizaine d’années, personne ne se soit interrogé sur des problématiques que l’auteur qualifie lui même de fondamentales.

Il en est de même au niveau des nouvelles structures censées apparaître dans moins de deux mois : l’inquiétude est de nouveau de rigueur.

Vous avez le tort de ne pas vous comporter en nationaliste, dont on sait que lui fait fi des notions de droite comme de gauche. Jean Pierre Chevènement a incarné l’espace d’une élection présidentielle la gauche nationale. L’alliance des deux termes lui a fait perdre d’une part les voix nationales peu soucieuses de se voir accolées au parti socialiste et d’autre part celles de quelques idéologues qui restaient rue de Solferino et ne voulant pas se compromettre avec la frange nationale.

Parallèlement, faudrait-il selon vous une droite nationale où l’ump jouerait le rôle du Ps dans la configuration précédente ainsi qu’un candidat du Front National, jouant le rôle du chevènementiste de droite et subissant une même défaite pour les mêmes raisons ?

L’électorat de gauche est acquis dites vous. Aucun électorat n’est acquis en politique et à force de proclamer le contraire, vous allez nous le faire perdre. Plus précisément, il ne s’agit pas d’un électorat de gauche mais de celui d’une partie de nos nationaux dont le revenu est inférieur à la moyenne et qui est donc plus sensible aux méfaits de la nouvelle donne libérale.

Vous effectuez la même erreur avec l’électorat que vous qualifiez de droite et qu’il faudrait reconquérir. Il y a là sophisme. En effet, on ne peut dénoncer et à juste titre le système umps comme libéral unitaire et dans le même temps signifier que la différenciation a sa raison d’être au sein dudit système, la droite étant respectable et la gauche ne l’étant pas.

Ainsi, ou l’Ump est de droite et se trouve donc exclue par définition de la mouvance nationale, ses électeurs et le Front National n’ayant pour simple fonction que d’être un pôle bien utile pour le nouveau gouvernement lors des prochaines échéances électorales, mais avec pour désastreuse conséquence de le réduire au rôle de simple faire valoir de l’actuel gouvernement. Ou alors l’Ump n’est pas de droite et il devient inutile de faire valoir une droite nationale en vue d’un ralliement.

Dans le cadre d’un échec, il n’est pas difficile de pronostiquer que, comme à l’américaine, c’est vers la gauche que se tourneraient les déçus et non vers le Front disqualifié par sa posture de droite même nationale.

L’électorat droitiste des années 1980 n’existait pour ainsi dire pas. Il s’agissait d’une partie de la droite modérée qui fut exaspérée par les prises par la gauche alors au pouvoir du temps où elle existait. Cet électorat a trouvé son chef dans la personne de Nicolas Sarkozy qui lui est bien dans le cadre de cette sociologie politique, l’original.

Vous avez donc également négligé le facteur Sarkozy dans ce qu’il a d’humain tout comme il y eut historiquement des précédents à l’image de Bernard Tapie. Les 15 % du méridional n’étaient pas radicaux de gauche que je sache. Le ralliement au charisme d’un homme, à tort ou à raison, n’est pas à négliger dans les analyses politiques.

Vous avez également mécompris le fameux vote de Marx en faveur de Le Pen. Il ne s’agissait pas de bolchéviser le mouvement mais de postuler qu’en ces temps de détresse sociale imputable à l’Europe et au monde libéral, le penseur allemand dans ce qu’il avait de social dans sa démarche se serait tourné vers le Front National pour défendre nos acquis qui constituent une spécificité française.

La solution qui s’impose donc naturellement aux nationalistes Français au même titre que pour leurs homologues européens confrontés d’ailleurs aux mêmes problèmes passe donc par le refus de toute forme d’alliance avec la droite ou ce que l’on appelle ainsi, sachant de plus qu’elle est condamnée à plus ou moins long terme.

C’est en étant nous mêmes que nous séduirons les déçus de la droite comme de la gauche et ce pour le plus grand bien de la Nation.

mardi 11 septembre 2007

Avez vous détecté le maillon faible ?

Lundi, 10 Septembre 2007
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Philippe Delbauvre


Avez vous détecté le maillon faible ? Et bien alors c'est trop tard et vous vous êtes trompés. On vient de nous apprendre que ce n'était pas le collège qui était à mettre en cause mais l'enseignement primaire. Les esprits pertinents savaient pourtant. En effet, quoi de plus logique que d'échouer en secondaire lorsque l'on ne sait ni lire, ni écrire, ni compter. Le plus étrange dans cette histoire est le temps qu'il a fallu afin que la vérité se fasse jour. Il est vrai aussi que c'est en section primaire que les parents suivent au plus près la scolarité de leurs enfants, la démarche allant decrescendo tout au long de la scolarité. Alors dire la vérité à tous ces parents, c'est l'assurance du scandale, des manifestations dans la rue et des protestations en tout genre. Un procédé similaire est d'ailleurs utilisé avec le bac pour tous. Chacun se voit ravi et les ennuis commencent après dans les labyrinthes du supérieur.

En fait, les enseignants en collège savaient très bien de quoi il en retournait : lorsqu'en début d'année une classe de sixième est créée, il n'est pas besoin d'être extra-lucide pour diagnostiquer qui sera en difficulté ou pas mais aussi et ce qui est beaucoup plus grave qui réussira sur le long terme et qui échouera. Comment espérer que quelqu'un - et c'est avéré dans tous les domaines - puisse réussir en étant démuni de bases ? En fait, et dès les premières semaines de sixième, on sait le devenir d'un élève jusqu'en classe terminale. Mais là encore, silence !

C'est donc dans ce contexte que l'on a trouvé très intelligent alors que le bateau prend l'eau de partout et à tous étages, de diminuer, fièrement, le nombre de fonctionnaires au sein de l'éducation nationale. Ce n'était certainement pas là qu'il fallait pratiquer des coupes sombres (sic) alors que les évaluations nous montrent un échec flagrant.

Il est vrai aussi que la finance a ses raisons que la morale ignore.



mercredi 29 août 2007

En souvenir de Raymond Barre.

Mardi, 28 Août 2007




Ainsi donc, celui que l’on appelait le Professeur, vient de décéder.

Malgré son âge, la carrière politique de Raymond Barre fut relativement courte – une trentaine d’années – puisque l’homme était issu de la société civile que l’on vante tant chez les politiciens mais que l’on se garde de favoriser puisque ce serait à autant de places renoncer. Ce professeur d’économie avait quelquefois une fâcheuse réputation auprès de ses étudiants comme peu l’indiquer « barbiturique », sobriquet qui lui fut naguère dans les amphis, attribué. On peut assez bien l’imaginer insistant tout au long de l’année universitaire sur les dogmes intangibles qu’une économie libérale (sic) se doit de respecter.

Pluie d’hommages comme on pouvait s’y attendre de la part du personnel politique pour saluer la grandeur de l’ancien premier ministre. En se gardant bien de se remémorer qu’il n’y a pas si longtemps c’était une rafale de grêles qui s’était abattu sur le même homme qui avait osé parler de l’indicible sans aucune gêne et sans rien vouloir renier après. C’est ainsi que Anne-Marie Comparini était, ayant appris et commentant la nouvelle, « émue aux larmes » en omettant de rappeler qu’au moment où « son ami » avait besoin d’aide, c’est contre lui que sans retenue elle appela aux armes tout ce qu’il peut y avoir comme chacal en France. Ces gens là, n’ont décidément aucune pudeur.

En ce qui me concerne je place le personnage dans la même catégorie que celle où se situent Jacques Delors ou Michel Rocard c’est à dire comme un homme du système mais l’assumant et en ne promettant pas monts et merveilles comme le changement de la vie ou la réduction de la fracture sociale.

Il est vrai aussi que l’homme qui fut candidat en 1988 défendait à l’époque en politique étrangère une position néo-gaulliste que l’on peut pratiquement qualifier de tercériste. Cela au point que certains éditorialistes, inquiets du relatif dédain concernant la puissance soviétique, s’étaient demandé si le Professeur d’économie connaissait l’existence du mur … qui allait d’ailleurs s‘écrouler l’année suivante justifiant à posteriori l’analyse du candidat.

S’il n’y avait en France que des hommes comme lui, la situation n’irait guère mieux, mais les Français seraient entre des mains propres.

mercredi 15 août 2007

Socialos salauds

Mardi, 14 Août 2007



Politique

Où qui sont les fils de … Jaurès ? Attends, je cherche. « Parti socialiste » sur le moteur de recherche. Ça tombe mal je suis dirigé vers des pays africains qui eux, visiblement, se bougent. On essaie encore : France « Parti socialiste » :

je trouve un texte d’Attac :

« Concernant ce référendum, il reste une possibilité pour l’opposition parlementaire de l’exiger : selon le texte final adopté pour le traité modificatif et le jugement du Conseil constitutionnel, une révision de la Constitution pourra être nécessaire, à laquelle les députés pourront s’opposer si un référendum n’est pas prévu. Mais pour le moment, les réactions du Parti socialiste sont inquiétantes. A aucun moment il n’a réaffirmé la nécessité de tenir un référendum, alors que c’était une promesse de la campagne présidentielle. Pour le PS il est urgent d’attendre le projet final pour décider ou non de cette exigence. Mais ce référendum ne devrait-il pas être une question de principe pour tout nouveau traité européen ? »

Un autre (sur le site du Wsws) au sujet de la loi sur le droit de grève :

« Alors que les députés du Parti socialiste votaient au parlement contre la loi, de nombreux présidents de région socialistes disaient qu’ils appliqueraient la loi si elle était votée et qu’ils mettraient en place un service minimum des transports dans leur région. Cela s’explique par le fait que, fondamentalement, ils sont d’accord avec la campagne de Sarkozy visant à limiter la capacité de la classe ouvrière à se défendre contre ces mesures, notamment contre la privatisation des transports en commun. Leur but est d’augmenter la profitabilité des grandes entreprises françaises et l’attractivité de la France pour les investisseurs. »

Tiens, Michel Sapin tient compte du non cumul du mandat.

Tiens, Manuel Valls serait l’homme qui monte.

Pierre Moscovici déclare sans rire qu’avec les Usa c’est le juste milieu qui doit prévaloir. Il a oublié que l’Urss n’était plus. Ce qu’il reproche à Bush ? D’être fini ; pas les prisons de la Cia en Europe, les munitions toxiques, les tortures à répétitions : non. La fréquentation de Bush n’est pas immorale selon le socialiste mais compromet nos chances avec les démocrates.

Le tout sur une semaine. Une semaine de travail de la part du fer de lance de l’opposition.

Plutôt coco/trotzko/anarcho que socialo !



lundi 13 août 2007

Lettre ouverte à un ami (II)

Dimanche, 12 Août 2007
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La question de savoir pourquoi on continue à s’intéresser à la politique après la post-adolescence relève de l’analyse personnelle que je n’ai guère envie de pratiquer sauf à creuser afin d’atteindre la psychologie des profondeurs. Comme à l’accoutumé je reprendrais le point de vue de mon philosophe de prédilection qu’est Schopenhauer qui énoncerait que bonne ou mauvaise chose pour moi, cet engagement m’apparaît comme un plus. Si d’aventure, la balance venait à pencher de l’autre côté, comme c’est le cas pour tant d’hommes dans leur couple, je divorcerais de cette éthique politique que j’ai fait mienne.

J’aurais bien sur pu invoquer le soucis du bien commun, la lutte contre un adversaire passablement agressif, l’intégrité, le respect de la parole donnée, la continuation d’une attitude déjà mienne voilà un quart de siècle, la fraternité des combattants de l’esprit qui est d’autant plus forte que nous sommes peu, etc…

Il y aurait eu là du vrai mais aussi une façon de se présenter sous un jour favorable ce qui n’est pas un procédé des plus heureux.

Va donc pour mon bien être ou supposé tel.

Evidemment, dans nos milieux, nos choix de politique étrangère laisse froid ou plus exactement glacent. Me voici donc derrière l’Iran islamiste et le Vénézuela chavezien ; sans compter l’une des Corée – celle que l’on qualifie de non fréquentable – qu’à plusieurs reprises j’ai pourtant défendue.

Bigre !

L’islamisme, le nationalisme de gauche et le communisme constituent trois idéologies différentes. C’est là bien la justification - puisque l’on ne peut se réclamer des trois simultanément – qu’il ne s’agit pas de choix d’approbation (ce qui ne veut pas signifier que tout ce qui est fait dans ces pays est à priori contestable) mais de répulsion face à un mal que j’ai considéré être d’une plus grande importance.

Je ne souhaite donc pas d’un régime communiste en France – je me suis suffisamment battu (fait battre) contre – pour changer d’avis aujourd’hui.

Je n’ignore pas que la France est terre d’Europe et donc non musulmane et qu’en conséquence, si les déclarations en politique étrangère du président iranien me sont souvent sympathiques, j’aime les entendre de chez moi et venant de chez lui.

En ce qui concerne Hugo Chavez, la sociologie de son pays n’est absolument pas la nôtre, et si son modèle sous certaines conditions est exportable, la France n’est pas le territoire le mieux approprié pour servir de terrain d’expérimentation.

Tu me dis que j’aime les arabes. Mais non. Que je ne les aime pas. Non plus. Je dis oui à la Syrie, à la Palestine, à l’Irak, mais … non à la Jordanie, au Koweit, à l’Arabie. Non aussi à la Libye depuis que son chef d’Etat a de mauvaises fréquentations.

Tu me dis que j’aime l’Islam. Celui des études universitaires sérieuses assurément. Mais j’aime aussi toutes les religions. Que je serais plutôt shîite si je venais à me convertir. Suite à la lecture d’Henry Corbin c’est possible. Mais sunnite ou shîite je juge sur le terrain. Plutôt shîisme iranien qu’irakien par exemple.

En fait ma grille de lecture en politique étrangère passe toujours par le choix de ceux qui se trouvent de l’autre côté des barbelés. Ceux là mêmes qui nous enserrent ici même dans une Europe dont nous ne voulons pas. Je ne vais pas utiliser des grands mots dont je sais – à juste titre – que tu ne les aimes pas et c’est pourquoi je vais m’exprimer très simplement.

Partout où nos ennemis se trouvent, je défends leurs adversaires. Est-ce intelligent pour nous d’aller critiquer Chavez ou qui sais je d’autre ? Doit-on attendre que tout le monde soit tombé sous la même domination pour espérer faire valoir nos droits ? Il serait alors trop tard et c’est justement maintenant qu’il faut agir. Dans le cas où la balance revenait à l’équilibre, il serait toujours tant d’être plus sélectif. C’est justement ce que pratiquement personne ne veut comprendre.

D’où notre soutien également à la Russie et à la Chine que nous sommes pourtant loin de considérer comme des modèles. La Chine, et tout le monde aura compris, mais pas le Japon.

De gauche l’Iran ou la Russie ? Certainement pas. Pour nous, cela n’a d’ailleurs pas d’importance.

Et puis pour finir et à l’usage de tous un petit cours de logique.

Les amis de mes amis sont mes amis : pas forcément !
Les ennemis de mes amis sont mes ennemis : pas forcément !
Les amis de mes ennemis sont mes ennemis : pas forcément !
Les ennemis de mes ennemis sont mes amis : pas forcément !

L’axe américano-sioniste dans sa politique étrangère comme dans sa politique intérieure est notre ennemi : sûrement !



dimanche 12 août 2007

Lettre ouverte à un ami

Samedi, 11 Août 2007
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Politique
Je suis bien conscient qu'il vaut mieux vivre à titre individuel dans une société capitaliste à moins d'en être exclu, ce qui est d'ailleurs de plus en plus fréquent, plutôt que dans une société communiste. Inutile donc de prétendre le contraire et de défendre l'indéfendable.

Les libertés d'opinion et d'expression dont on dispose ici passent d'ailleurs pour une preuve de la supériorité de ce Système par rapport à l'autre. C'est oublier que ce qui est pensé ou verbalisé n'a malheureusement aucun contenu politique dans la majorité des cas et n'est pas plus dommageable pour le pouvoir que les commentaires au sujet des performances du Spartak de Moscou ancienne mouture. Dans le cas contraire où certaines assertions bien politiques quoique d'essence historique se font jour, le knout libéral s'abat dans des procès de type stalinien que n'aurait pas reniés Kafka. En ce qui concerne des remarques plus générales ayant trait à la chose politique, si chacun peut s'exprimer, cela entraîne une cacophonie doublée d'une indifférence. Les libertés d'opinion et d'expression n'ont eu de la valeur que parce que durant des siècles on en fut privé.Si maintenant il s'agit de montrer sa prédilection pour la gauche où la droite, là encore, la liberté n'est qu'apparence puisqu'il s'agit de choisir entre un des deux pôles du Système qui compte tenu du verdict se réjouira dans un cas comme dans l'autre. Les dernières présidentielles furent à ce titre révélatrices et le fait que François Bayrou ait pu passer pour une divine surprise parce que soi disant alternatif en dit long.On n'oubliera pas non plus que les résultats des consultations électorales lorsqu'ils ne sont pas conformes à l'attente du Système en place finissent par ne pas être pris en compte comme en témoigne le dernier référendum européen.

En fait, la différence majeure entre les systèmes communistes et libéraux est que l'un y met les formes et l'autre pas. C'est justement la raison pour laquelle le libéralisme passe pour l'angelot face au démon communiste. Mais il ne s'agit là que d'apparences. Dès que le système libéral sort de ses frontières, c'est Abou Ghraib qui apparaît. Chacun connaît les abus pratiqués dans nombre de commissariats de police qui sont eux aussi, et plus souvent que l'on peut le penser, des zones de non droit, tout comme chacun sait le nombre de personnes emprisonnées à tort. Les interdits en matière d'expression sont d'ailleurs bien plus prégnantes aujourd'hui qu'il y a un demi siècle.

Les Nr ne sont pas communistes : Alain Escoffier n'est pas mort pour rien et sa cible était choisie. Descendants des tercéristes, ils dénoncent à la fois le libéralisme et le communisme qui sont perçus comme deux extrêmes particulièrement éloignés des réalités humaines. Le fait est qu'aujourd'hui, le communisme a disparu. Il nous semble donc que nous n'avons pas vocation à aller combattre des moulins à vent.

Tu reconnais que le libéralisme économique présente des excès qu'il faudrait corriger. C'est oublier qu'on ne l'on ne le peut pas et qu'on ne le peut plus.

On ne le peut plus parce que la France est directement dépendante de l'Europe au point que ses produits doivent être normalisés afin de rentrer dans les critères imposés.On ne le peut plus, parce que des mesures sociales hardies visant à contrecarrer les effets néfastes du libéralisme ne sont pas admissibles par Bruxelles.

C'est toujours le plus libéral qui imposera sa supériorité à l'autre tout simplement parce que le marché le veut ainsi. Nécessité en terre libérale de s'aligner sur le plus avancé sous peine d'être dépassé et de disparaître.Les consommateurs achètent à valeur égale le moins cher ce qui suppose la réduction des coûts, celle ci se traduisant par la recherche des salaires les plus bas.

Les entreprises dites Françaises ont des comptes à rendre à leurs actionnaires : en quête de plus value, ils exigent toujours davantage et cela aux dépens des salariés.Comme de plus, elles sont bien souvent liés en terme de capital à d'autres entreprises étrangères y compris en apparence concurrentes, les dés sont pipés.

Ce que l'on appelle des patrons produisent ou vendent. Ils n'ont pas l'image de Saint Vincent de Paul sur leurs bureaux. Ils n'ont d'ailleurs pas la possibilité d'être humanistes comme quelquefois ce fut le cas de par le passé où un certaine forme de catholicisme d'inspiration corporatiste pouvait encore les mener à la compréhension. Tout chef d'entreprise est aujourd'hui dans la situation d'une vente aux enchères inversée où c'est celui qui énonce le prix de revient le plus bas qui remporte la mise.

C'est ainsi qu'un chef d'entreprise humaniste verrait donc perdre tous ses marchés.

Un entreprise doit diminuer ses coûts et augmenter ses recettes.

La diminution des coûts passe par la stagnation des salaires, l'emploi à durée déterminée, la facilité à licencier et bien sur les délocalisations. Nous sommes ici en pleine actualité et nous en souffrons.

Si d'aventure, un chef d'entreprise ne consent pas à suivre cette ligne, il disparaît, victime de la concurrence. Voilà pourquoi il n'y a rien à espérer d'un quelconque aménagement ou d'une réforme d'un système qui se sent très bien ainsi et dont la vocation - rappelons le - n'est pas de faire dans le bien être.

Ainsi, il n'y a rien à espérer d'une évolution interne vers une forme sociale du libéralisme. De toute façon, les actionnaires sont en attente de perception de leurs dividendes sur lesquels ils font pression.

La seule solution passe par l'établissement d'une confédération sur un mode où les droits sociaux seraient partout les mêmes. Exit au passage les délocalisation qui n'auraient plus aucun intérêt. Elle passe aussi par l'acceptation d'un manque de matière première que seule la Russie, isolée politiquement et qui n'aspire qu'à, ça peut nous fournir.

Faute de quoi, la spirale continuera de se dérouler. Encore une fois, ce processus ne peut qu'aller crescendo si rien n'est fait.

Au fait, j'ai abordé l'humanisme des patrons: est t-on bien certain qu'ils'agisse là de leur motivation première ? Humain, trop humain...

Voilà le pourquoi de notre désaccord. Il me semble très difficile de contester les faits que j'ai pu énoncer. Point de théories fumeuses mais simplement une analyse rationnelle de la situation présente.

Peut être le Système est-il biodégradable, mais il n'est ni recyclable, ni réformable.

Les erreurs d'appréciation en politique peuvent quelquefois se payer très cher en entrainant par exemple un parti vers des contrées pour lesquelles il n'est pas fait. Il se trouve dès lors confronté à un choix exclusif entre d'une part le reniement de son histoire passée ainsi quelquefois aussi de ses aspirations présentes, au point des risquer sa propres disparition en raison de son aspiration- annexion effectuée par un concurrent oeuvrant lui sur ses terres, et d'autre part la possible marginalisation le laissant stagner à l'ombre de son rival pour ne pas avoir perçu l'amplitude de sa force.

S'il y a eu un vote authentiquement lié à la personne de Nicolas Sarkozy en raison de la personnalité de l'homme, de son dynamisme, de sa pétulance, et de sa facilité à manier les médias, on ne peut en déduire qu'il s'agisse là d'un phénomène d'adhésion à son programme que pratiquement personne n'a jamais lu.

On s'est simplement dit dans les chaumières après moultes essais infructueux: "pourquoi pas lui ?".

Nouveau Tapie, mais cette fois ci estampillé à droite, le leader de l'Ump a récolté d'importants suffrages dès le premier tour, en bénéficiant d'une candidature particulièrement médiatisée qui le rendit incontournable tout comme ce fut aussi le cas pour sa concurrente directe, mais récolta aussi les fruits de déclarations fracassantes qui n'appartiennent qu'à lui. C'est ainsi que l'opinion générale fut frappée par l'utilisation de certains mots comme "racaille" ou "karsher" qui dénote avec le politiquement correct habituellement utilisé dans ce domaine, ainsi qu'à son action inactive mais perçue comme efficace à la tête d'un ministère clé qui n'est autre que celui du ministère de l'intérieur.

Phénomène curieux mais qui confirme notre analyse, les résultats obtenus à cette fonction furent bien maigres pour ne pas dire inexistants. Autrement exprimé, les Français qui ont voté pour ce candidat se sont davantage référés à l'image qu'ils se faisaient de l'homme qu'à la réalité. A l'image de Bernard Tapie qui naguère semblait être en matière d'emploi la solution miracle pour les Français, Nicolas Sarkozy a bénéficié du même effet de sympathie, c'est à dire d'une confiance doublée de naiveté. Il eut été intéressant de comparer les deux électorats pour très certainement s'apercevoir de leur identité ou à tout le moins de leur proximité. Que le nouveau président viennent à être déconsidéré tout comme cela fut le cas pour le manager, acheteur et bradeur, et c'est, une minorité d'inconditionnels mise à part, l'impopularité assurée.

Dans de telles conditions, il apparaît évident que vouloir jouer la partition du sarkozysme sur un mode hard afin d'en tirer les bénéfices est d'une effarante stupidité. D'abord parce qu'en cas de succès, le président en tirera seul tous les mérites et que l'électorat n'aura que faire des "enragés" d'une droite extrême dite nationale. Ensuite parce qu'en cas d'échec de l'actuel gouvernement, tous ceux qui se seront positionnés au voisinage de lui en jouant une même partition sur le mode "hard" ou "soft" auront à payer cette proximité. On voit bien dès lors que la solution stratégique se trouve ailleurs.

En ce qui nous concerne, nous savons pertinnemment que la trajectoire Française s'aligne sur celles des autres pays occidentaux libéraux. Point besoin d'être génial pour en faire le simple constat puisque chaque pays fonctionne au diapason américain et ce à tel point que les différentes mesures prises sont prévisibles. Avec une nuance: l'entreprise de libéralisation se fait ici dans un pays qui a ses habitudes et son histoire, doté d'un particularisme qui est l'importance accordée à la puissance de l'Etat. Les différentes mesures préconisées par l'Ump dont le but est d'occidentaliser la France ne pourront dont que faire plus de mal qu'ailleurs. En conséquence, l'accent doit être mis et au plus vite sur une analyse de type économique de la situation actuelle et de celle à venir. Peu importe d'ailleurs aux Français de ce début du troisième millénaire de connaître leur part de germinité ou de celticité. Les conflits à venir seront bien économiques et sociaux et c'est cette contrée que nous devons labourer. Il n'est au passage pas difficile de faire remarquer que tous les troubles dont nous souffrons existaient auparavant outre Atlantique. Point besoin de chercher à le démontrer puisque les faits parlent d'eux mêmes. Il suffit juste de pointer là où se trouve le mal.

Nous obtenons dès lors une cohérence totale puisque tous les sujets ne sont que des déclinaisons à différents degrés de l'aspect libéral.

C'est ainsi que:

L'immigration n'est majoritairement qu'une main d'oeuvre peu chère au service du monde libéral. Elle n'est aux yeux des migrants qu'un moyen de s'enrichir aux dépens de la communauté nationale et ce, sans la moindre idée de conquête ou de déstabilisation.

L'antiracisme n'a pour seul objet que de préparer un monde monochrome où tous seront interchangeables: moins de différence, c'est plus de facilité à manier l'ensemble, tant dans les entreprises que dans le quotidien.

La délinquance est la double conséquence de l'immigration et du chômage qui ne sévit d'ailleurs en majorité que dans les quartiers pauvres que l'on a coutume d'appeler cités ou banlieux.

Le chômage s'explique par le déficit de la balance commerciale qui montre l'importante part des importations dont évidemment les produits manufacturés sont construits par des étrangers et ailleurs. Il constitue également ce que l'on appelle dans les milieux économiques non sans cynisme une variable d'ajustement ainsi qu'une précieuse réserve permettant de tirer les salaires vers le bas.

La dispersion des familles, c'est la conséquence de la nécessité pour chacun de s'en aller chercher du travail loin des siens et ce, selon les désidérata des entreprises.

La méconnaissance croissante de la langue Française, c'est la réduction d'un mode d'expression à quelques centaines de mots qui sont utiles à une fonction strictement utilitaire telle qu'elle est pratiquée dans les entreprises.

L'apparente neutralité dans le cadre du conflit israelo-palestinien ainsi que dans celui des conflits consécutifs à l'expansionnisme américain masque mal une approbation certaine. La raison n'est pas explicable par le bellicisme du peuple Français mais bien par la participation des élites gouvernementales au tout économique.

L'Europe, malgré toutes les décennies écoulées, n'a pas su se donner une tête politique; rien de surprenant puique son objet est simplement la constitution d'un vaste marché commercial.

La Turquie, au même titre que l'Afrique du nord a vocation à rentrer dans l'Europe, non suite à un intérêt pour la culture arabo-musulmane mais en raison des intérêts énergétiques ainsi qu'à l'existence d'une main d'oeuvre peu revendicative constituant aussi un facteur de baisse des salaires à des fins d'augmentation du profit dont les Français seront les premiers à souffrir.

La liste n'est pas exhaustive.

En conséquence, les nationaux-révolutionnaires et solidaristes postulent:

1/ Qu'il est indécent voire ridicule de devenir l'aile marchante de l'actuel gouvernement.

2/ Que l'opposition frontale contre le Système s'impose.

3/ Que la distinction gauche/droite ne peut être effectuée que de manière ponctuelle.

4/ Que la clé de voute de l'explication du mal vivre passe par la critique de l'Economisme.

5/ Que les maux si souvent dénoncés ne sont que des conséquences et non des causes.

6/ Que la dénomination que l'on nous prête (extrême droite, droite extrême, droite nationale, gauche nationale, fascisme, nationalisme) ne présente aucun intérêt dans la configuration actuelle.

7/ Que nous n'avons pas d'ennemi dès lors où ce dernier est un opposant sincère au Système.

SNR